Le président Emmanuel Macron avait donné rendez-vous à tous les sportifs tricolores après les Jeux Olympiques et Paralympiques ce samedi 14 septembre à Paris pour célébrer les champions qui ont fait briller le sport national. Parmi les moments marquants, l’hommage rendu à Teddy Riner, légende vivante du judo, a été élevé au rang de commandeur de l’ordre national
C’était la dernière célébration pour clore définitivement ce chapitre Paris 2024. Pour l’occasion, Paris a rendu un vibrant hommage à ses héros olympiques et paralympiques, marquant une célébration nationale des exploits des athlètes des Jeux de Paris 2024.
En effet, le président Emmanuel Macron avait donné rendez-vous à tous les sportifs tricolores après les Jeux Olympiques et Paralympiques ce samedi14 septembre à Paris pour célébrer avec éclat les champions qui ont fait briller le sport national. Tout ce beau monde a arpenté les Champs-Elysées entouré de plus de 70 000 spectateurs.
Cette journée mémorable a été couronnée par un événement de taille : les athlètes médaillés ont reçu une décoration du chef de l’Etat. Parmi les récipiendaires des athlètes ultramarins comme : le para-athlète réunionnais Laurent Chardard, médaillé d’or en natation, l’Antillaise Marie-Florence Candassamy, médaillée d’argent en équipe en Épée, le Calédonien Maxime Grousset, médaillé de bronze au relai 4X100m, la judoka guadeloupéenne Sarah-Léonie Cysique, double médaillée en individuel et en équipe (bronze et or), la judoka martiniquaise Amandine Buchard, médaillée de bronze, le Réunionnais Jordan Sepho et le Martiniquais Andy Timo, médaillés d’or au Rugby à 7, le judoka martiniquais Joan-Benjamin Gaba, médaillé d’argent en individuel et d’or en équipe, le break-dancer guyanais Danis Civil -Dany Dann-, médaillé d’or, la surfeuse réunionnaise Johanne Defay, médaillée de bronze, le surfeur tahitien Kauli Vaast, médaillé d’or.
Ce jour de fête était également célébré par la présence d’autres grands noms du sport national Laura Flessel ou encore Pascal Gentil et Jackson Richardson mais surtout Marie-José Pérec véritable légende de l’athlétisme mondial.
Evidement ce moment marquant et historique a été ponctué par l’hommage rendu à Teddy Riner, le Guadeloupéen, légende vivante du judo, qui est venu en costume cravate, a été élevé au rang de commandeur de l’ordre national du Mérite par Emmanuel Macron qui a profité de lui reboutonné sa chemise, avant de lui remettre la précieuse récompense. Cette distinction, qui constitue une des plus hautes reconnaissances de l’État, vient saluer le parcours exceptionnel du plus grand judoka de tous les temps.
« Je voulais vous dire merci pour ces Jeux olympiques. Merci à vous, d’être encore là avec nous, c’est incroyable » Paris 2024 Merci. « Vous nous faites remonter sur ce nuage, les Jeux Olympiques à Paris, en France. Merci, merci, merci ! Incroyable ! » Teddy Riner.
Institution républicaine créée au XXe siècle, l’ordre national du Mérite récompense les mérites exceptionnels des citoyens, et ce, à travers trois grades (chevalier, officier, commandeur) et deux dignités (grand officier, grand croix).
Déjà chevalier en 2013 et officier en 2021 de la Légion d’honneur, Teddy Riner a ajouté une nouvelle distinction à son exceptionnelle carrière avec cette promotion au rang de commandeur. Vêtu d’un élégant costume bleu, il s’est présenté sur la plus belle avenue du monde, acclamé par une foule en qui scandait son nom. Le judoka a pris la parole, remerciant le public et les fans pour leur soutien indéfectible : « Merci pour ces Jeux olympiques, merci d’être encore là avec nous, c’est incroyable. Vous nous faites remonter sur ce nuage ! », a-t-il déclaré. Le champion n’a pas caché son ambition de participer aux prochains Jeux olympiques, à Los Angeles en 2028.
Il est vrai que du haut de ses 2m03 et 140 kg, Teddy Riner est clairement un sportif impressionnant tant physiquement que sportivement parlant. Il l’avait promis et il l’a fait : il est devenu le judoka français avec le plus de médailles en championnat olympique. Après Londres en 2012, Tokyo en 2016 voici qu’il a obtenu deux médailles d’or à domicile à Paris, une en solo et une avec l’équipe.
Pour ce Paris 2024, Teddy Riner est devenu par la même occasion le judoka le plus médaillé de l’histoire des Jeux Olympiques, avec six médailles à son actif dont ses trois médailles précitées mais pour celles et ceux qui nous lisent, il est bon de les énumérer : trois titres en individuel, un par équipe et deux médailles de bronze, avant même la compétition par équipes samedi. Rappel, il égale ainsi Tadahiro Nomura, seul judoka à avoir glané trois médailles d’or olympique dans sa catégorie de poids, en 1996, 2000 et 2004. Le Guadeloupéen, qui compte désormais pas moins de six médailles olympiques, devient par la même occasion l’athlète le plus décoré de son sport aux Jeux olympiques, en dépassant la Japonaise Ryōko Tani, lauréate de cinq médailles au cours de sa carrière, entre 1992 et 2008.
Ces deux nouvelles victoires lors des ses JO à domicile ont permis à la France de se maintenir dans le palmarès des nations de Judo. Des victoires qui ont aussi prouvé à Teddy Riner qu’il est bien à sa place dans le Panthéon des sportifs français et dans celui du Judo mondial.
Retour sur une carrière hors norme :
Il n’a que 19 ans quand il goûte à ses premiers. En Chine, à Pékin, il goûte pour la première fois au podium olympique : une troisième place que juge pourtant décevante ce compétiteur dans l’âme.
Il a l’occasion de faire mieux à Londres. Dans une salle complètement acquise à sa cause, il goûte à sa première médaille d’or, battant en finale le Russe Alexander Mikhaylin, double champion du monde.
Quatre ans après, il est désormais porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture à Rio. Pas de quoi le perturber : il écrase le le Japonais Hisayoshi Harasawa en finale. De quoi le faire intégrer un club fermé, alors uniquement composé de David Douillet et Marie-José Perec, d’athlètes sacrés en ayant été porte-drapeau.
Six médailles olympiques, c’est aussi un exploit très rare dans l’histoire du sport français. Seuls les escrimeurs Philippe Cattiau et Roger Ducret (8 médailles chacun) ainsi que Fourcade et Gaudin (7 médailles) font mieux que Riner. Le judoka a rejoint D’Oriola et un autre escrimeur, Philippe Riboud, avec cette sixième breloque.
Pour conclure l’été olympique, la note de fin est revenue à la chanteuse lyrique guadeloupéenne Axel Saint-Cirel et sa Marseillaise, qui avait déjà conquis le public de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Mais clou du spectacle, la belle prestation de Luan Pommier qui a interprété I Will Survive au pied de l’Arc de Triomphe pour la parade Paris 2024.