C’est une bien triste nouvelle, Cédric Cornet, maire de la Ville du Gosier est décédé. Le corp du maire a été retrouvé à son domicile par les hommes du SDIS (pompiers) et SMUR. Il avait 43 ans. Retour sur le parcours politique d’un météore de la politique guadeloupéenne.
Le monde politique guadeloupéen est en deuil. Cédric Cornet, maire de la ville du Gosier et président de la communauté d’agglomération de la Riviéra du Levant est mort. Selon nos informations, son corps en état de rigidité cadavérique a été retrouvé à son domicile par les hommes du SDIS ( pompiers) et SMUR qui n’ont pu que constaté son décès.
Le Directeur Territorial de la Police Nationale (DTPN) et le Procureur de la République se sont rendus sur place. À ce stade, une enquête est ouverte pour recherche des causes de la mort, selon le parquet.
Un parcours politique jalonné de problèmes judiciaires :
Il aura donc été un météore, dont la carrière a commencé en 2009, année de la grève du LKP quand il s’était fait connaître sur la liste des incorruptibles. On se souviendra surtout de ce jeune novice en politique qui avait su défier le ténor de la gauche Victorin Lurel lors des élections régionales de 2010.
Il est resté dans l’opposition régionale jusqu’en 2012, année où Victorin Lurel a été nommé ministre. Au retour de ce dernier à la collectivité, Cédric Cornet se ralliera à l’ancien Président de la Région et Ministre des Outremers. C’est alors que Cédric Cornet est devenu 9ème vice-président du Conseil régional.
Vu comme l’avenir de la politique locale, il a pourtant eu plusieurs démêlé avec la justice, notamment lorsqu’il fut accusé et mis en examen en 2015 pour atteintes sexuelles sur mineure de moins de 15 ans pour ensuite être condamné en 2019. Malgré sa condamnation, Cédric Cornet avait été élu à la tête de la municipalité du Gosier le 28 juin 2020, avec près de 50% des voix. Une conquête qui avait été vue comme un soulagement pour les Gosériens fatigués des précédentes mandatures et des problèmes d’eau récurrents. Proche du Parti socialiste, il avait surtout bénéficié du ralliement des candidats de gauche sous son nom.
Sitôt installé sur son fauteuil de Maire et de Président de la CARL, il avait de nouveau rendez-vous avec la justice où il avait été mis en examen pour détournement de fonds, favoritisme et recours au travail dissimulé. L’affaire était toujours en cours..
Il est vrai que son décès a surpris tout le monde, suscite une vive émotion du côté des populations qu’il administrait, mais aussi au sein de la classe politique, et même à l’échelle de l’archipel y compris au sein de notre rédaction.