Gérald Darmanin veut harceler les délinquants en Guadeloupe.

Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur et des Outre-mers, accompagné de Marie Guévenoux étaient en Guadeloupe du mercredi 17 au jeudi 18 avril 2024. Une visite ministérielle placée sous les signes de l’action face à l’insécurité et l’explosion de la violence. Récap.

Gérald Darmanin-Ministre de l’Intérieur et des Outremers.

Autre sujet abordé avec le président de la Région Guadeloupe, la refonte de l’Octroi de Mer et le conflit des travailleurs de la canne dont la récolte est au point mort.

Interrogé sur les thèmes remis par les élus non seulement durant le CIOM mais aussi lors de la dernière rentrée parlementaire du groupe LIOT, le ministre confirme qu’ils ont servi de base de travail aux annonces qu’il se prépare à dévoiler.

Gérald Darmanin-Ministre de l’Intérieur et des Outremers.

Dans la soirée, les deux ministres avaient enfin rendez-vous devant la mairie de Pointe-à-Pitre pour un faire le point sur l’opération antistupéfiants « Place Nette », déclinée en Guadeloupe. Au cours de cette opération de communication, Gérald Darmanin a annoncé un couvre-feu à 20h pour les mineurs, dès la semaine prochaine et la poursuite des opérations « Place Nette » en France Hexagonale comme dans les Outremers mais surtout en Guadeloupe.

Cependant, pour le Parti Socialiste, ces mesures sont un effet d’annonce voire un cache misère. En effet, dans un communiqué qu’Olivier Nicolas, le Premier Secrétaire national aux Outre-mer du Parti socialiste a largement critiqué cette mesure. Pour l’homme de Gauche originaire de la Guadeloupe, il s’agit « d’une vieille méthode éculée : une annonce destinée à marquer les esprits et à saturer l’espace médiatique. »

L’efficacité de la méthode est aussi remise en cause car elle fait oublier la responsabilité des politiques publiques locales dans la lutte contre la pauvreté. Il sous-entend que la mesure aurait dû être appliquée à l’ensemble de l’agglomération pointoise car « Pointe-à-Pitre et Les Abymes sont non seulement limitrophes mais mitoyennes en tout point ».

Il rajoute que cette mesure aurait déjà pu être prise en lien avec le préfet, par le maire lui-même qui en a la compétence.

De plus, pour Olivier Nicolas les annonces du Ministre détournent l’attention vers les mineurs qui, hors vacances, ne sont en réalité pas si nombreux à circuler dans les rues pointoises la nuit. »

Selon lui, l’attention doit rester focalisée sur les moyens dont manquent aujourd’hui cruellement les services de police.La compagnie départementale d’intervention de la Police nationale dont les effectifs ont été réduits de moitié à 60 agents est insuffisant pour assurer des missions de patrouille, mais aussi de prévention dans les quartiers ; de recherche de stupéfiants.

Il ajoute que le ministre de l’Intérieur a refusé de recevoir les syndicats de police alors même qu’à son programme figurent ce jeudi des rencontres avec les différents services de l’Etat. Et termine en disant que gouvernement se contente d’une opération de communication.

Par la suite, la ministre déléguée aux outre-mer s’est rendue à Trois-Rivières sur le chantier d’un nouveau captage d’eau dans la zone de l’Ermitage. Marie Guévenoux était, pour l’occasion, accompagnée du président du SMGEAG, Jean-Louis Francisque, de Sylvie Gustave dit Duflo, la vice-présidente de la Région Guadeloupe et de Jean-Phillipe Courtois, le vice-président du Département.

Sur place, elle  a signé un avenant au contrat d’accompagnement renforcé du Syndicat mixte de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe.

Marie Guévenoux- Ministre délégués aux Outremers

En début d’après-midi, Marie Gévenoux, ministre déléguée aux Outremers s’est rendue en compagnie de Sylvie Gustave dit Duflo, Jean-François Moniotte, sous-préfet de Pointe-à-Pitre, au large de Petit-Bourg pour observer les barrages flottants de lutte contre l’arrivée des sargasses dans l’archipel.

La ministre a procédé à une signature de convention avec les communes de Goyave et Petit-Bourg, pour permettre le financement de barrages flottants mais aussi de moyens terrestres et nautiques à l’aide de tractopelles aquatiques.

A noter que le montant des subventions s’élève à 880 000 euros pour Goyave et 533 000 euros pour Petit-Bourg.