Du 15 septembre au 15 janvier 2024, L’Îlet Caret est interdit au public; une première dans l’histoire de petit banc de sable qui doit son nom aux tortues imbriquées et qui trône dans le grand Cul-de-Sac-Marin, au large de Sainte-Rose. Aux dates mentionnées, un grand nettoyage et une revégétalisation y seront menés, dans le but de préserver l’environnement et la biodiversité de la pression anthropique.
Du 15 septembre au 15 janvier 2024, L’Îlet Caret est interdit au public; une première dans l’histoire de petit banc de sable qui doit son nom aux tortues imbriquées et qui trône dans le grand Cul-de-Sac-Marin, au large de Sainte-Rose.
Ainsi durant cinq mois, le petit îlet très visité par les touristes, ne sera pas accessible. En effet, aux dates mentionnées, un grand nettoyage et une revégétalisassion y seront menés, dans le but de préserver l’environnement et la biodiversité de la pression anthropique. Cette opération a été décidée en concertation, par la mairie de sa commune de rattachement, le Conservatoire du littoral, le Cluster maritime et le Parc national de la Guadeloupe.
« Cette replantation va venir fixer l’îlet. Il faut savoir que c’est un espace remarquable mais c’est aussi un espace mouvant qui change de forme et de localisation. En 60 ans, l’îlet s’est déplacé de 200 mètres ce qui est une migration rapide. » informe Meddy Broussillon, le président du Conservatoire du Littoral au micro de , France-Antilles.
En plus d’être un haut spot touristique dans le nord-Basse-Terre, l’Îlet est avant un site naturel servant d’abri pour de nombreuses espèces notamment les tortures qui viennent y déposer leurs oeufs. Pourtant, le site est menacé. Il faut donc le protéger.
Parmi les menaces, il y a l’érosion du fait du changement climatique. Elle est accompagnée du déplacement du banc de sable vers le nord-ouest d’environ 12 m par an. Sans oublier, les cyclones de plus en plus forts qui altèrent le lieu mais une menace et non des moindres, l’affluence de nombreux visiteurs, trop nombreux.
Le projet de sauvetage prévoit l’installation de carbets propres, en lieu et place des infrastructures délabrées actuelles.
Si l’îlet sera effectivement interdit au grand public, les bateaux pourront tout de même venir autour, mouiller au large ou sur les bouées, mais leurs passagers ne sont pas autorisés à en descendre.
Cinq mois pour réparer des années de dérives, les institutions savent que c’est peu, mais disent « avancer à petits pas. » Si les nouvelles conditions d’accès à l’îlet n’ont pas encore été définies, les autorités affirment vouloir trouver un équilibre entre l’environnement et l’humain. Comme l’explique Adrien Barron, maire de la commune de Sainte-Rose interrogé par nos confrères de France-Antilles : « Nous voyons que l’îlet est en danger et nous prenons des dispositions pour lui permettre de continuer à vivre. Nous comprenons aussi qu’il y a deux exigences : ne pas priver les Guadeloupéens d’un lieu qu’ils aiment et aider la nature et la biodiversité à revenir sur cet espace. Nous cherchons l’équilibre entre ces deux facteurs »
À terme, les populations seront sensibilisées au fait qu’il s’agit d’un espace fragile. Il appartient donc à chacun d’y avoir un comportement responsable, afin que les générations futures puissent aussi profiter de ce patrimoine naturel exceptionnel, appréciable, pittoresque et, tout simplement, beau..