Vendredi, au deuxième jours de blocage de la zone industrielle de Jarry par les agriculteurs, était annoncée en grande pompe, la fin de la grève des planteurs de la canne avec la signature d’un accord entre la Région Guadeloupe, le Préfet pour représenter l’Etat et les différents syndicats des agriculteurs. Sauf que depuis ce matin, on apprend que l’entreprise Gardel n’aurait pas signé ces accords de fin de conflit et son directeur aurait même quitté la table des négociations sans jamais revenir. La grève des planteurs de la canne va t’elle reprendre ? Pour l’heure, rien ne le dit car le collectif des planteurs est divisé.
La grève était longue et historique. Sept semaines durant lesquelles, les agriculteurs de toute la Guadeloupe enfin réunis dans un collectif ont arpenté de long en large les différentes zones de l’archipel. Entre le blocage de la seule usine sucrière de l’île continentale, Gardel située au Moule, les opérations escargot sur tout le territoire ralentissant tant la circulation que les activités économiques et le blocage complet de la circulation dans et aux abords de la zone économique et industrielle de Jarry, la mobilisation était dure, bien menée et soutenue par la population compréhensive de la situation que vit celles et ceux qui perpétuent la traditions agricoles.
Vendredi, au deuxième jours de blocage de la zone industrielle de Jarry par les agriculteurs, était annoncée en grande pompe, la fin de la grève des planteurs de la canne avec la signature d’un accord entre la Région Guadeloupe, le Préfet pour représenter l’Etat et les différents syndicats des agriculteurs. Sauf que depuis ce matin, on apprend que l’entreprise Gardel n’aurait pas signé ces accords de fin de conflit et son directeur aurait même quitté la table des négociations sans jamais revenir.
En effet, dans plusieurs audios fuitant sur Whatsapp, média préféré des Guadeloupéens, des membres du collectif des planteurs sont en colère. En effet, après avoir annoncé la fin de la mobilisation, la fin de la levée des barrages suite à la signature des accords avec la Région, le Préfet ( représentant de l’Etat) et les différent syndicats des agriculteurs, Il s’avère que Gardel n’aurait pas signé ces accords de fin de conflit. On apprend dans ces audios, que le directeur de Gardel, Mr Philippot aurait prétexté une envie urgente d’uriner mais il aurait quitté la Chambre régionale du Raizet. L’homme avait déjà dit qu’il ne signerait jamais d’accord avec les agriculteurs.
Face à la non signature des accords par Gardel, le collectif est divisé. Certains appellent à la reprise de la grève, d’autres sont contre pour une question d’image car ils ont annoncé la fin de la grève trop vite et surtout à savoir si la grève sera de nouveau soutenue par les Guadeloupéens… Affaire à suivre
Les audios ici :
De son coté, l’usinier affirme ses engagements auprès du Préfet. Un document qui confirme une aide aux planteurs au hauteur de 500 000 euros ou encore la mise en place d’un intéressement à la valeur.
Selon le document que nous avons eu en connaissance le premier engagement notifié au préfet par l’usinier concerne une nouvelle répartition de la part des planteurs, qui recevront 1,90 euros supplémentaire par tonne de canne. La sucrerie s’engage également à travailler à la mise en place d’un système d’intéressement à la valeur comparable à celui de l’île de la Réunion avec « l’écriture d’une formule de partage du résultat de l’exercice dès 2024 au-dessus d’un seuil à définir. Ces seuils seront revus en fonction de l’inflation ». L’intéressement sera calculé en euro par tonne de cannes livrées à la sucrerie et versé à la clôture de l’exercice comptable à chaque planteur sur la base de son tonnage de cannes livrées.
D’autre part, Gardel annonce que tout cela sera matérialisé par un protocole d’engagements réciproques qui comprendra également l’engagement de l’État sur l’accompagnement ponctuel de l’industriel en cas de situation financière dégradée. Le soutien exceptionnel de 500 000 euros aux planteurs est confirmé dans ce courrier pour 2024 et il sera versé au titre de l’intéressement. Même si le résultat venait à être négatif, cette somme serait due, versée en septembre 2024 et répartie par planteur à la tonne de canne livrée.