Justine Bénin est-elle un bourreau avec ses collaborateurs ? C’est ce qu’affirme Paris-Match dans un article relatant des faits peu reluisants pour celle qui occupe désormais le poste de coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer. La femme politique guadeloupéenne fait l’objet de trois mains courantes déposées par des membres de son cabinet. L’inspection générale de l’administration a été saisie après le signalement des faits auprès de l’actuelle ministre.
Après avoir échoué aux élections Municipales face Gabrielle Louis Carabin, ténor du Nord Grande-Terre en 2020, puis après avoir essuyé une défaite lors des élections législatives en 2022 où elle a perdu son mandat de Député. Justine Bénin a démarré une reconversion au sein de la majorité présidentielle. Bon, une proximité avérée depuis de nombreuses années déjà où elle a été rapporteuse en juin 2019 de la Commission d’Enquête parlementaire sur la pollution au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique. Alors qu’elle venait tout juste de perdre son titre de Député, la Moulienne a été désignée par le Gouvernement comme secrétaire d’Etat à la Mer. Plus récemment, elle a été choisie pour être coordinatrice interministérielle contre les violences faites aux femmes en Outre-mer.
Cependant, malgré le fait qu’elle enchaîne les titres honorifiques, Justine Bénin est au centre de graves accusations. En effet, selon le Paris-Match dans son article, la femme politique Guadeloupéenne serait clairement un bourreau pour ses collaborateurs. Elle serait accusée par ceux-ci de faits présumés de harcèlement moral et de violences physiques.
Selon le média, trois mains courantes auraient été déposées au commissariat du 7ème arrondissement de Paris mercredi dernier. Il est question de « punitions, de vexations, de mensonges et de gestes violents » à l’égard de sa chargée de mission et « d’autres membres ». Tous se seraient vu imposer des horaires hors norme, tard et durant les week-ends, sans rémunération supplémentaire.
Les témoignages feraient, toujours selon le magazine, état d’une pression psychologique forte de la part de Justine Benin, de « délais intenables », qu’il s’agisse de la restitution des notes ou de rapport. Justine Benin aurait même porté des coups, aurait tiré les cheveux en traitant sa présumée victime de « vilaine ».
L’inspection générale de l’administration a été saisie après un signalement auprès de l’actuelle ministre. De son côté, Justine Benin aurait depuis été convoquée par l’un des responsables des ressources humaines de la direction générale des Outre-mer.
Comme toute main courante, il ne s’agit que de déclarations unilatérales mais pas de plaintes. Reste à savoir si elles tiennent la route.
Contactée par plusieurs médias, Justine Bénin n’a pas encore donné sa version de l’histoire. Pour l’heure, elle est engagée dans un vaste chantier qui prend la forme d’un rapport sur les violences faites aux femmes dans tous les Outre-mer.