Et 1,2, et trois médailles d’or en championnat Olympique pour le guadeloupéen Teddy Riner. Le Judoka entre un peu plus dans l’histoire du sport tricolore et plus particulièrement du Judo. Très attendu sur les tatamis ce matin pour Paris 2024, Teddy Riner n’a pas démérité puisqu’il a été sacré champion olympique en individuel pour la 3ème fois de sa carrière en battant le Coréen Kim Min-jong.
Du haut de ses 2m03 et 140 kg, Teddy Riner est clairement un sportif impressionnant tant physiquement que sportivement parlant. Il l’avait promis et il l’a fait : il est devenu le judoka français avec le plus de médailles en championnat olympique. Après Londres en 2012, Tokyo en 2016 voici qu’il obtient la médaille d’or à domicile à Paris.
C’est dans une salle comble acquise à sa cause à l’Arena Champs-de-Mars de Paris, il a remporté son troisième titre olympique en individuel en plus de 100 kilos, après celui de 2012 à Londres, et celui de 2016 à Rio. En finale, il s’est imposé face au Coréen Kim Min-jong qui rappelons-le, est le champion du monde en titre.
Teddy Riner devient par la même occasion le judoka le plus médaillé de l’histoire des Jeux Olympiques, avec six médailles à son actif dont ses trois médailles précitées mais pour celles et ceux qui nous lisent, il est bon de les énumérer : trois titres en individuel, un par équipes et deux médailles de bronze, avant même la compétition par équipes samedi. Rappel, il égale ainsi Tadahiro Nomura, seul judoka à avoir glâné trois médailles d’or olympique dans sa catégorie de poids, en 1996, 2000 et 2004. Le Guadeloupéen, qui compte désormais pas moins de six médailles olympiques, devient par la même occasion l’athlète le plus décoré de son sport aux Jeux olympiques, en dépassant la Japonaise Ryōko Tani, lauréate de cinq médailles au cours de sa carrière, entre 1992 et 2008.
Cette nouvelle victoire permet à la France de se maintenir dans le palmarès des nations de Judo bien que nous ayons neuf médailles sur quatorze possibles. Mais jusqu’ici, personne n’avait remporté l’or. . Une semaine après avoir allumé la vasque olympique en compagnie de Marie-José Pérec devant plus d’un milliard de téléspectateurs dans le monde Teddy Riner montre qu’il est bien à sa place dans le Panthéon des sportifs français et dans celui du Judo mondial.
Après sa victoire, il a exprimé sa gratitude envers son équipe, sa famille et tous ceux qui l’ont soutenu au fil des années. Il a également souligné l’importance des Jeux Olympiques de Paris, une occasion unique de mettre en avant le judo et de promouvoir le sport en France et à travers le monde.Sa performance a été saluée non seulement par ses fans, mais aussi par des experts du monde du judo, qui considèrent Riner comme un modèle pour les jeunes générations qui aspirent à exceller dans ce sport.
Il sera de retour dès samedi pour la compétition par équipes, où il est, avec ses coéquipiers, tenant du titre et vise son septième podium aux JO pour continuer d’écrire sa légende.
Retour sur une journée haute en émotions.
Avant d’atteindre l’or, Teddy Riner a connu une journée crispante. Dès son entrée en lice, il a vécu un combat compliqué contre l’Émirati Magomedomar Magomedomarov et ne l’a battu qu’après le golden score en 2 min 30. Son adversaire a été éliminé sur shido.
En quarts de finale, le Guadeloupéen a déroulé et s’est débarrassé de son adversaire, le Géorgien Guram Tushishvili, vice-champion olympique à Tokyo en 2021 sur ippon. Mais l’ippon sera changé en disqualification à la suite du comportant agressif du Géorgien qui a été exclu des JO 2024 et ne disputera pas la compétition par équipes prévu samedi. Cependant, le comportement antisportif du Géorgien n’a pas ébranlé Teddy qui arrivé en demi-finale, a terrassé le Tadjik Temur Rakhimov en moins de 2 minutes sur ippon.
La finale, on la connait, Teddy Riner est un triple champion goldé !
Retour sur une carrière hors norme :
Il n’a que 19 ans quand il goûte à ses premiers. En Chine, à Pékin, il goûte pour la première fois au podium olympique : une troisième place que juge pourtant décevante ce compétiteur dans l’âme.
Il a l’occasion de faire mieux à Londres. Dans une salle complètement acquise à sa cause, il goûte à sa première médaille d’or, battant en finale le Russe Alexander Mikhaylin, double champion du monde.
Quatre ans après, il est désormais porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture à Rio. Pas de quoi le perturber : il écrase le le Japonais Hisayoshi Harasawa en finale. De quoi le faire intégrer un club fermé, alors uniquement composé de David Douillet et Marie-José Perec, d’athlètes sacrés en ayant été porte-drapeau.
Six médailles olympiques, c’est aussi un exploit très rare dans l’histoire du sport français. Seuls les escrimeurs Philippe Cattiau et Roger Ducret (8 médailles chacun) ainsi que Fourcade et Gaudin (7 médailles) font mieux que Riner. Le judoka a rejoint D’Oriola et un autre escrimeur, Philippe Riboud, avec cette sixième breloque.