Les Antilles séduisent plus que jamais les voyageurs français. Selon l’étude annuelle « A Year in Travel » publiée ce mardi 3 novembre par le groupe eDreams Odigeo, la Guadeloupe et la Martinique figurent parmi les 10 destinations les plus prisées par les touristes hexagonaux pour 2026. Pointe-à-Pitre se hisse à la 3ᵉ place des destinations les plus recherchées en ligne, derrière Bangkok et Marrakech, tandis que Fort-de-France occupe la 5ᵉ position.
Ah les Antilles-Françaises ! Synonyme de farniente sur des plages au sable fin ( mais pas que) à siropter de bons cocktails à base de rhum. Oui, ça fait cliché mais pourtant c’est bien ce qui ressort lorsque l’on évoque ces bouts de France en Mer des Caraïbes, à celles et ceux qui vivent en Hexagone.
Alors que l’hiver tombe au fur et à mesure, l’étude « A Year in Travel » met en lumière une tendance claire : les Antilles françaises séduisent de plus en plus les voyageurs français. La Guadeloupe s’illustre particulièrement, avec Pointe-à-Pitre qui se hisse à la 3ᵉ place des destinations les plus recherchées en ligne, devant des classiques comme Phuket, Barcelone ou Rome. La Martinique confirme cette dynamique, Fort-de-France occupant la 5ᵉ position tant dans les recherches que dans les réservations déjà effectuées. Cette double présence des Antilles dans le top 5 illustre l’attrait croissant pour des destinations proches, offrant à la fois dépaysement et ensoleillement garanti.
L’analyse des destinations les plus recherchées révèle une préférence nette des Français pour les climats ensoleillés. À l’exception de New York et Tokyo, toutes les villes du top 10 se situent sous des latitudes chaudes. Après plusieurs années de restrictions sanitaires et face à des étés métropolitains souvent incertains, le soleil est devenu une priorité pour les vacanciers. Les destinations caraïbes, avec leur ensoleillement quasi garanti et leur relative proximité, répondent parfaitement à cette demande.
Entre rêve caraïbe et réalité budgétaire
Cependant, l’enthousiasme des recherches se heurte à la réalité économique. Selon les données de Liligo, un billet d’avion pour la Guadeloupe coûte en moyenne 1 052 euros, tandis qu’un vol vers la Martinique s’élève à 981 euros. Dans un contexte d’inflation persistante et de budgets vacances souvent réduits, ces tarifs élevés peuvent freiner la transformation de l’envie en réservation concrète. Le pouvoir d’achat devient ainsi un facteur clé dans la concrétisation des projets de voyage.
Cette situation crée un paradoxe intéressant pour le tourisme antillais. D’un côté, les voyageurs français manifestent un engouement croissant pour ces destinations, attirés par la langue commune, la sécurité juridique et des paysages paradisiaques. De l’autre, le coût élevé des billets d’avion peut freiner de nombreux ménages dans la concrétisation de leur projet.
En effet, dans le bilan 2025, ni la Guadeloupe ni la Martinique ne figuraient finalement dans le top 10 des destinations effectivement visitées. Une tendance explique ce décalage : les réservations de dernière minute. Plus de la moitié des voyageurs ont confirmé leur séjour dans les 30 jours précédant leur départ.
Les professionnels du tourisme en Guadeloupe et en Martinique doivent relever le défi de maintenir cet intérêt tout en proposant des offres adaptées aux budgets contraints. La responsabilité repose désormais sur les compagnies aériennes et les acteurs locaux pour transformer cette curiosité et cet engouement en réservations effectives.
