Le pianiste martiniquais Grégory Privat, récompensé du prestigieux Prix Django Reinhardt

Virtuose du piano, artiste émérite, Grégory Privat n’est plus à présenter, tant son nom est synonyme de référence dans le milieu musical antillais. L’artiste martiniquais qui évolue depuis ses débuts dans le jazz teinté de sonorités créoles. Le pianiste martiniquais, a reçu hier soir (lundi 4 mars) le Prix Django Reinhardt, décerné par l’Académie française de Jazz et qui consacre le meilleur musicien de l’année.

Lorsque l’on parle de la musique antillaise, on pense bien souvent au zouk ou à la biguine. Ces deux styles musicaux ont eu le mérite de s’exporter à l’international et dans une moindre mesure, de faire connaître ces deux petits bouts de terres françaises des caraïbes aux quatre coins du monde.

Pourtant, la Guadeloupe et la Martinique sont des territoires regorgeant de talents qui sont bien décidés de s’affranchir des clichés dans lesquels les dits médias spécialisés hexagonaux ont enfermé la musique antillaise. A savoir, la Compagnie Créole, Francky Vincent et leurs tubes qui ont fait danser la France entière. Désormais la musique créole est désormais teintée de sonorités nouvelles, la musique antillaise bénéficie de l’apport des musiques jamaïcaines, nord-américaines et même africaines. Aujourd’hui, les musiques des Antilles-Françaises dépassent nos frontières et conquièrent de nouveaux espaces et de nouveaux fans grâce à l’apport du streaming vidéo ou audio.

Grégory Privat. Véritable virtuose du piano, artiste émérite, le musicien originaire de l’île de la Martinique n’est plus à présenter, tant son nom est synonyme de référence dans le milieu musical antillais. Fils de José Privat, le célèbre pianiste et compositeur du groupe Malavoi, Gregory Privat choisit à 27 ans de renoncer à une carrière d’ingénieur. pour se consacrer à la musique. D’ailleurs, il y a deux ans, nous l’avions rencontré à Paris à l’occasion de la sortie de son sixème album  » Yonn ».

Depuis, il a multiplié les collaborations avec les plus grands noms du jazz et s’est fait une réputation sur la scène internationale. Ce prix vient consacrer un travail acharné et un talent unanimement salué par la critique. Très récemment, Gregory Privat a sorti en janvier dernier « Phoenix », son huitième album. Pour Phœnix, Grégory Privat retrouve le contrebassiste Chris Jennings et le batteur Tilo Bertholo, ses compagnons de Soley, qui avaient été publié sur son propre label, Buddham Jazz (2020).

Le pianiste martiniquais, a reçu hier soir (lundi 4 mars) lors de la 70e édition du Prix Django Reinhardt, décerné par l’Académie française de Jazz et qui consacre le meilleur musicien de l’année. Le prix lui a été remis hier soir à Montrouge en Île de France, où l’Académie de jazz a organisé cette année sa prestigieuse soirée. Six autres artistes ont été récompensés dans différentes catégories.

Le prix Django-Reinhardt est le plus prestigieux d’une Académie créée en 1954. Il récompense un musicien français de jazz s’étant illustré au cours de l’année écoulée, à l’issue du vote d’un collège de 81 membres cette année (journalistes, écrivains, photographes, musicologues, programmateurs, animateurs, patrons de clubs…).