Le super yacht  » RIO » détruit un récif corallien au large de Port-Louis en Guadeloupe. Une enquête ouverte.

Le 24 mai dernier, un yacht de luxe a jeté son acre sur un récif corallien, au large de Port-Louis, causant d’importants dégâts.  En quelques minutes, 300 m² de récif corallien ont été détruits. C’est la vidéo du club de plongée Eden Plongée qui a révélé l’ampleur des dégâts. La procureure de la République de Pointe-à-Pitre a ouvert une enquête pour « destruction d’habitat et d’espèces protégées », et l’a confiée à la gendarmerie.

Très récemment, si vous vous souvenez, on vous en parlait de la destruction avérée de 300 m2 de récif corallien au large de la petite commune de pécheurs de Port-Louis en Guadeloupe. Une catastrophe écologique faite par le  M/Y RIO, super Yacht de luxe de quatre ponts, construit par le chantier naval italien CRN en étroite collaboration avec le studio de design et d’architecture Omega Architects, qui a créé le concept extérieur, et les designers Pulina Exclusive Interiors pour le design intérieur. 

Pour rappel, le 24 mai 2025, le yacht de luxe « Rio » véritable joyaux sur l’eau, long de 62 mètres pour une largeur de 11,2 mètres  avait décidé de s’ancrer illégalement au large de la petite commune de Port-Louis en Guadeloupe. Ce bateau dont le propriétaire est un parfait inconnu a causé d’importants dégâts environnementaux en mouillant face à la commune de pécheurs. En quelques minutes, 300 m² de récif corallien ont été détruits. 

C’est une vidéo capturée par un club de plongée local, Eden Plongée, qui a permis de constater l’ampleur du saccage : les ancres du yacht ont arraché une large portion de récif corallien, un écosystème fragile qui met des décennies à se former. L’incident s’est produit alors que le bateau avait jeté l’ancre dans la zone maritime de la commune de Port-Louis, sans autorisation.

L’affaire avait suscité l’indignation au sein de la communauté locale et des défenseurs de l’environnement, dans une région où la biodiversité marine est particulièrement précieuse. Certains plongeurs appellent jusqu’à présent, sur les réseaux sociaux, à des sanctions exemplaires contre les occupants du bateau et le loueur, afin de prévenir toute récidive.

Les récifs coralliens des Caraïbes sont déjà menacés par divers facteurs, notamment le réchauffement climatique, la surpêche et les maladies telles que la perte de tissu du corail dur. Des incidents comme celui-ci accentuent la pression sur ces écosystèmes vulnérables.

Visiblement, les plaintes ont été entendues puisque selon nos confrères de Guadeloupe 1ère, une enquête a été ouverte pour « destruction d’habitat et d’espèces protégées », a indiqué mardi à l’AFP la procureure de la République de Pointe-à-Pitre Caroline Calbo après la constatation de la destruction d’un récif corallien.

L’enquête a été confiée à la gendarmerie. Cependant, des sources proches du dossier restent prudentes, évoquant l’absence de flagrant délit, primordial dans ce genre d’affaires. 

En attendant que de potentiels coupables soient trouvés, l’incident a relancé la question de la protection des écosystèmes marins face au tourisme nautique haut de gamme. On pourrait aussi se demander qui est en charge de la surveillance de l’arrivée de plus en plus récurrente de ces bateaux de luxe dans nos eaux ? Visiblement, il n’y a personne ou aucun service compétent puisqu’ils viennent en toute illégalité.

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