Le tragique suspens prend fin : le corps retrouvé le 30 août à l’Anse Pistolet, à Anse-Bertrand, est officiellement celui d’Enzo Nathou, disparu le 17 août, à la veille de ses 22 ans. Les tests ADN ont confirmé le pire pour sa famille, qui doit désormais affronter le douloureux et long chemin du deuil.
Enzo Nathou avait disparu le dimanche 17 août, après avoir participé à une soirée et parcouru plusieurs zones de la Grande-Terre. Ses parents et amis avaient lancé de vastes opérations de recherche sur plusieurs communes, sans savoir où concentrer leurs efforts. Des tracts avaient été distribués aux automobilistes et affichés dans les commerces, et des dizaines de bénévoles avaient prêté main-forte à cette famille anéantie.
Finalement, le 30 août, les gendarmes ont été alertés de la découverte d’un corps échoué à l’Anse Pistolet, à Anse-Bertrand. La dépouille, en état de décomposition avancée, ne permettait pas une identification immédiate. Après autopsie et analyses complémentaires, les experts ont pu confirmer qu’il s’agissait bien d’Enzo Nathou, porté disparu depuis le 17 août, à la veille de ses 22 ans. Pour rappel, le jeune homme avait été aperçu pour la dernière fois du côté du Moule, déclenchant un appel à témoins et des recherches intensives de la part de la gendarmerie.
Les autorités ont très vite indiqué qu’il y avait une forte probabilité qu’il s’agisse d’Enzo Nathou, selon les empreintes dentaires. En effet, l’autopsie, réalisée après la découverte du corps à Anse-Bertrand, avait permis, grâce aux radios dentaires d’Enzo Nathou, d’établir un lien à 95 %.
Mais aujourd’hui, plus de doute possible. Le corps retrouvé à l’Anse Pistolet, à Anse-Bertrand, est bien celui d’Enzo Nathou. Les tests ADN sont formels.

Les enquêteurs privilégient toujours la thèse du suicide ; ce que refusent de croire ses proches, notamment sa belle-mère, Wyllen Saha, interviewée par nos confrères de RCI Guadeloupe. Elle bien du mal à accepter ces conclusions. Elle a fait part de ses doutes.
Les conclusions des experts de l’autopsie disent que la mort ne serait pas due à une cause criminelle, à des coups et blessures. Mais comment on pourrait voir des coups et blessures sur un corps sur lequel on nous dit qu’il ne reste plus de chair ? Le seul diagnostic que le légiste a confirmé, c’est une chute d’une grande hauteur. Et pour eux, la chute était volontaire.[…] Vu sa personnalité, vu les discussions qu’on a eues avec lui, que son père a eues avec lui, vu les projets de repasser les tests de l’armée de l’air. La dynamique qu’il avait engagée ne colle pas du tout ces explications-là, ces causes-là. L’angoisse de ne savoir où il était, c’était déjà compliqué. 95 % que c’était peut-être lui, ça a été difficile à encaisser. Là maintenant, c’est du 100 %, donc il faut accepter qu’on ne le reverra plus. Le processus de deuil devient très compliqué quand on a autant d’interrogations et autant de doutes. Aucun parent ne s’imagine perdre son enfant avant lui. Aucun parent ne s’imagine que son enfant pourrait être dans la détresse et ne pas se confier à lui, surtout quand on est aussi proche de son lui. Ce n’était pas un enfant qui était esseulé, il voyait sa famille, qui parlait avec nous.
Des interrogations et des doutes sont possibles puisqu’à ce jour, les autorités judiciaires n’ont toujours pas retrouvé la voiture d’Enzo, une Renault Clio 4 gris clair immatriculée EA‑592‑TG, qu’il conduisait le soir de sa disparition. D’après les derniers témoins, il se trouvait seul à bord.