Depuis le week-end dernier, nul ne peut ignorer le tollé médiatique qu’a pris une banale interview politique de Jordan Bardella, président du Rassemblement National en déplacement en Guadeloupe. Une interview professionnelle menée de main de maître par la journaliste Barbara Zandronis et qui pourtant a fini par être écartée de la présentation du journal de 13h qu’elle anime sur RCI, radio la plus écoutée en Guadeloupe. Cette éviction d’une journaliste par sa rédaction, pose la question de la liberté de la presse .
Quand une banale interview d’un leader politique hexagonal se transforme en gigantesque tollé médiatique où se mêle colère, incompréhension et des divisions au sein même de l’opinion publique locale, nationale et même internationale. C’est en l’occurrence ce qui secoue depuis quelques jours, le monde médiatique après la visite de Jordan Bardella, président du Rassemblement National, en déplacement en Guadeloupe le week-end dernier.
Ce déplacement historique d’un leader frontiste, désormais nommé RN aux Antilles-Françaises se voulait chaleureux, professionnel et discret. Au programme des rencontres avec des militants du RN en Martinique et en Guadeloupe. L’homme politique d’extrême droite, qui grandit dans l’ombre de Marine Lepen, a donné donc des conférences à huit clos avec les partisans. Pour ce qui est de la presse dans le deux territoires, le président du Rassemblement National, s’était cantonné à quelques médias locaux. Tout avait été bien orchestré au point que l’homme politique d’extrême droite avait plusieurs fois montré sa satisfaction de se trouver dans ces territoires longtemps hostiles au Front National de Jean-Marie Lepen et de sa fille, Marine.
Une joie qu’avait exprimé Jordan Bardella lors de son meeting du Gosier, où il avait lâché : « Imaginez le chemin que nous avons parcouru ! », s’est exclamé le chef de file du RN durant sa prise de parole. « A ceux qui nous ont dit que nous n’étions pas les bienvenus, nous rappelons que nous sommes ici chez nous », a-t-il ajouté. Référence aux divers communiqués envoyés dans la journée par plusieurs organisations d’opposants politiques, comme le Parti socialiste (PS) ou encore des partis et groupes des mouvances autonomistes et indépendantistes. D’ailleurs, ils étaient quand une plus d’une centaine à se réunir autour de leur leader et certains militants présents dans la salle étaient bien antillais eux ! Preuve que les mentalités évoluent.
Une visite historique qui se termine par un tollé médiatique :
Pour rappel, Jean-Marie Lepen, alors fondateur du mouvement politique de la Droite extrême à l’époque en campagne pour les Elections présidentielles avaient été empêché de débarquer de son avion qui venait de se poser à l’aéroport de Martinique. A l’époque, il y avait une vraie défiance vis-à-vis des courants politiques de l’extrême droite. Ainsi, le 6 décembre 1987, un vaste mouvement populaire interdisait au leader du Front National, Jean-Marie Le Pen, de fouler le sol Martiniquais. Des milliers de personnes avaient, ce jour-là, envahi le tarmac de l’aéroport du Lamentin, empêchant l’appareil d’atterrir. Le reste de l’histoire est raconté par nos confrères de La 1ère.
La deuxième tentative s’est déroulée, le samedi 26 mars 2022, toujours en Guadeloupe. Portée par la très bonne percée nationalistes en outre-mer, Marine Lepen, candidate à l’élection présidentielle de 2022 avait osé fouler le sol antillais. Toutefois, à la différence de son père, le séjour guadeloupéen avait commencé sans encombre pour la cheffe de fil du RN ( qui a entre temps changé de nom). L’accueil était par contre plus chaleureux, l’accueil au son du gwoka, musique traditionnelle guadeloupéenne donnait le ton de cette visite historique. Marine la présidentiable ne voulait pas de meetings comme elle s’est si bien faire mais elle avait préféré être au contact des problématiques des Guadeloupéens avec la visite d’une usine d’eau potable dès son arrivée, puis le lendemain, le dimanche la visite d’un marché et une rencontre avec des pompiers.
Une visite qui s’était là aussi soldée par des heurts avec des manifestants présentés comme nationalistes venus en en petits groupes pour perturber le samedi soir une émission que Marine Le Pen était en train d’enregistrer à son hôtel au Gosier en Guadeloupe. La salle où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission qui doit être diffusée dimanche sur France 3 « a été envahie par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe », dont l’Alliance nationaliste de Guadeloupe (ANG). Aux cris de Marine Dèwo : Marine Dehors ! , ces intrépides avaient bousculé la candidate RN protégée par son garde du corps. Une confrontation qui avait créé la polémique quand Rody Tolassy, représentant du Rassemblement National en Guadeloupe, avait giflé une militante qu’il avait accusé d’avoir donné plusieurs coups de pied.
Cette troisième tentative se voulait être la bonne. Aucun membre de la famille Lepen, aucune mention à Lepen. Cette fois, pas de polémique et le mot d’ordre était d’éviter la confrontation directe avec des partisans nationalistes guadeloupéens mais il a fallu que Jordan Bardella tombe sur une journaliste dont la pugnacité détonne avec le milieu journalistique local et même national. L’homme était si confiant qu’il serait venu en tongs dans le 13h du journal de RCI Guadeloupe animé par Barbara Olivier-Zandronis, journaliste indépendante, sous contrat ( CDD) avec la principale radio privée de l’archipel. Connue pour son professionnalisme que ça soit en Guadeloupe ou à la Martinique est donc loin d’être une novice contrairement à ce qu’a pu affirmer Hervé De Haro alors directeur délégué de RCI Guadeloupe.
Jordan Bardella qui n’est pas à sa première visite dans l’archipel et qui est loin d’être débutant dans les interviews politiques, a pourtant eu du mal à répondre aux questions de la journaliste Guadeloupéenne et s’est même un peu emporté, preuve d’un échange assez musclé. Pourtant tout avait bien commencé entre l’homme politique hexagonale et la journaliste. Jordan Bardella dans son rôle vantait les très bons scores de son Parti lors de la Présidentielle de 2022 ( 69,60% des voix au second tour contre 30,40% pour le président Macron). Néanmoins, la journaliste antillais l’a vite fait redescendre, soulignant au passage qu’il s’agissait bien d’un vote contestataire dû au contexte sanitaire que traversait la France et ses Outremers.
Pour, le SNJ (Syndicat National des Journalistes) dans son communiqué, la journaliste n’a fait que son travail et cette mise à l’écart est injustifiée.
Barbara Olivier-Zandronis a fait son travail en posant des questions pertinentes, avec insistance, quand son interlocuteur n’y répondait pas. Au contraire, l’eurodeputé était sur la défensive, allant jusqu’à menacer de mettre un terme à l’interview, avec de lourds sous-entendus sur les compétences professionnelles de la journaliste.
SNJ ( Syndicat National des Journalistes)
En effet, à un moment de l’interview, la journaliste guadeloupéenne était revenue sur les décisions prises lors de différents votes concernant les Outremers qui sont si chers au RN, qui a pourtant voté contre plusieurs d’entre elles, notamment celles concernant, la reconnaissance du chlordécone comme un écocide par les députés européens ou le RN était ABSENT, ou encore la question du renouvellement de la flotte de pêche, secteur important des économies ultramarines pourtant là encore les députés Rassemblement National étaient ABSENTS car ils ont voté contre ces différentes propositions de Loi au niveau européen.
Au cours de cet entretien, la journaliste a mis aussi en avant la phrase prononcée par Jordan Bardella quelques jours plus tôt lors d’un meeting en Italie : « L’Europe comme hôtel cinq étoiles de l’Afrique ». « Cela m’a interpellée parce qu’elle tranche beaucoup avec l’image lisse que donne Jordan Bardella en France. Cette phrase a une connotation raciste et en tant que journaliste, elle m’a choquée. C’était important de l’interroger à ce sujet aussi », affirme-t-elle à Arrêts sur images le seul média sur lequel elle s’est exprimée depuis son éviction de RCI.
Pour enfoncer le clou, la journaliste est revenue sur la forte présence et participation du député européen Bardella au Parlement Européen mais aucune proposition notable et impactante. Ce qui aura fait gloussé de colère le député européen. Pour finir l’entretien corsé, la journaliste était revenue sur le vote controversé de l’ancien militante RN Maxette Pirbakas (unique député européenne du Rassemblement National à être originaire des Outremers), contre la reconnaissance l’esclavage comme crime contre l’humanité à Strasbourg.
Autant de questions qui ont déstabilisé le candidat RN qui s’est emporté prétextant que son intervieweuse l’agressait. Lors de l’interview sur RCI Guadeloupe, le responsable RN avait fini par demander à la journaliste : « vous avez votre carte dans quel parti politique, Madame ? », ajoutant : « vous m’agressez depuis à peu près neuf minutes en faisant les questions et les réponses ». Du Rassemblement National tout craché.
Une interview qui se solde par une éviction d’un journal :
A l’issue de cette interview, la direction de RCI a décidé de retirer la journaliste de la présentation, tout en la maintenant au sein de la rédaction. Une décision qui questionne sur la place de la liberté de la presse dans notre société moderne. Cette suspension sonne comme une menace pour la liberté d’expression et de la presse en France et particulièrement en Guadeloupe. La censure est un problème grave qui touche à l’un des fondements les plus importants de notre démocratie : le droit à la parole libre et sans entrave. D’ailleurs, selon Reporters sans frontières, la France se classait 34ème au monde pour la liberté de presse en 2021.
Large leader avec 50,3% de part d’audience, RCI Guadeloupe, média de référence, important dans le pays médiatique guadeloupéen et martiniquais puisque la radio émet dans les deux territoires ultramarins, a clairement violé les droits de la journaliste et se rend coupable d’ébranler l’un des sacro saints principes d’une société démocratique comme la nôtre : la liberté d’information.
Dans un communiqué, la direction de RCI Guadeloupe se justifie ainsi : « La récente décision de retirer Barbara Olivier-Zandronis de la présentation du journal de 13 heures est une décision d’entreprise, motivée par notre engagement envers l’amélioration continue de notre média et le développement professionnel de nos journalistes. Nous avons déjà eu à prendre des décisions identiques sur des manquements à nos exigences journalistiques ou éditoriales. »
Pour Hervé de Haro, directeur délégué de RCI Guadeloupe, ce n’était clairement pas une interview mais un débat politique.
«Je considère qu’elle n’a pas fait d’interview, elle a fait un débat politique. Nous ne sommes pas une radio d’opinion, et si cela avait été un autre parti cela aurait été la même chose […] Ce n’est pas la première rédaction au monde où quelqu’un est retiré de l’antenne quand il y a un couac »
Hervé De Haro, diecteur délégué de RCI Guadeloupe.
« L’exercice de présenter une édition phare, quand on est jeune journaliste, oui on peut se louper, ce n’est pas dramatique. C’est une affaire interne qui n’a rien à voir avec Jordan Bardella […] techniquement, elle n’a pas réussi son exercice », commente-t-il.
Hervé De Haro, diecteur délégué de RCI Guadeloupe.
Restée dans le silence tout le week-end, la journaliste indépendante a accordé une interview exclusive au média » Arrêt sur Images » où elle est revenue sur l’échange avec le président du Rassemblement National et la décision de sa rédaction de l’évincée du JT de 13h.
Quand le média en ligne lui demande comment vit-elle sa mise en retrait de la présentation du journal, elle répond ainsi :
Je ne comprends pas cette décision. Je la vis très très mal. Tout ce qui arrive est lunaire. Pour moi, je n’ai fait que mon travail, à savoir interviewer un homme politique en campagne électorale dans les Antilles, tête de liste de son parti aux prochaines élections européennes.
Barbara Olivier Zandronis.
Obligée de se justifier, elle a expliqué comment elle a préparé avec sérieux son entretien et a rappelé son expérience en interviews politiques, « y compris des ministres en exercice ». « Je n’ai pas l’habitude d’être complaisante dans mes interviews », a-t-elle admis. Ce qui n’est en rien une faute journalistique : « Je sais que mon entretien avec Jordan Bardella est musclé mais je fais simplement mon travail : poser des questions factuelles à des personnalités politiques. »
Interrogée sur l’agressivité du président du RN, Barbara Olivier-Zandronis a assuré que cela cachait une interview mal préparée. « Jordan Bardella est arrivé en tongs ! », a-t-elle taclé. Et de se demander – en plus d’un « mépris » pour les territoires ultramarins – si cette attaque « serait arrivée s’il s’était agi d’un journaliste homme » ?
Toutefois, comme se questionne le SNJ ( Syndicat National des Journalistes) dans son communiqué, faut-il rappeler que le journalisme et la communication ne se confondent pas, et qu’une interview doit être menée avec indépendance et sans complaisance?
Puis comme le syndicat le rappelle :
Barbara Olivier-Zandronis a fait son travail en posant des questions pertinentes, avec insistance, quand son interlocuteur n’y répondait pas. Au contraire, l’eurodeputé était sur la défensive, allant jusqu’à menacer de mettre un terme à l’interview, avec de lourds sous-entendus sur les compétences professionnelles de la journaliste.
SNJ ( Syndicat National des Journalistes)
La direction, elle, se défend d’avoir sanctionné sa journaliste. Elle évoque une suspension « momentanée » de sa journaliste de la présentation « pour faire le point avec elle », selon le directeur délégué de la radio Hervé de Haro interrogé sur la chaîne locale Canal 10. Il précise que Barbara Olivier-Zandronis continue de faire des papiers et des reportages pour le média.
Aujourd’hui, Barbara Olivier-Zandronis peut toutefois compter sur un soutien important en ligne. Une pétition demandant son retour à l’antenne lancée par Didier Jernidier comptabilisait ce mercredi matin 19 687 signatures (sur un objectif de 25 000).
Pour Jocelyn Durizot ( Président de l’UJMG. Membre du comité international à l’Union Presse Francophone) :
Le journalisme est un vaccin contre la désinformation.
L’homme de média nous a adressé ses pensées au sujet de cette grave affaire de violation des droits d’une journaliste en France, pays des Droits de l’Homme et précurseur des Libertés individuelles.
L’ONU met en garde contre les menaces qui pèsent sur la liberté des professionnels des médias. Le 3 mai pour rappel a été proclamé Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993.Dans trop de pays des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, menacés, attaqués, détenus ou même tués. L’Union des Journalistes des Médias de la Guadeloupe (UJMG) membre de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF), comme chaque année, mais avec davantage de détermination et encore aujourd’hui, s’associe et encourage toutes les initiatives en faveur de la liberté de la presse mais également invite à évaluer l’état de la liberté de la presse, chez nous, dans la caraïbe, et à travers le monde. Et surtout en temps de crise ou dans la concurrence du marché électoral.
A l’heure des fakes, des complotistes et des dangers de l’Intelligence artificielle, nous avions une pensée référente forte du message de Mme Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO qui, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’an dernier qui soulignait . « Les avancées technologiques doivent s’appuyer sur le respect de la liberté, de la confidentialité et de la sécurité des journalistes.
En effet, oui, que ce soit dans le contexte de la COVID-19 ou durant les guerres, les conflits, pour les réformes. Et surtout ou en période électorale, où dit – on : « la presse fait l’opinion, et l’opinion dicte au pouvoir » ; les informations fiables sont plus que nécessaires ! Les journalistes jouent un rôle fondamental, donnant sens à la démocratie. Permettant ainsi aux individus de prendre des décisions plus éclairées et plus responsables.
OUI. Cela doit cesser
Le journalisme(Médias et journalistes) constitue donc un bien commun que nous devons défendre et soutenir en tant que tel. OUI ! Comme le montre des rapport sur les tendances mondiales en matière de liberté d’expression et de par exemple la rétention de données, les logiciels espions et la surveillance numérique, les manifestations de haine à l’encontre des journalistes et les intimidations, ont grimpé en flèche. Notamment envers les femmes journalistes. Et chez nous !
Il ressort de nos recherches que plus de 70 % des femmes reporters interrogées ont été victimes de violence en ligne. Ou par des mesures de déclassement. Ces technologies ou relevant d’intérêts « occultes » font rarement l’objet de réglementations transparentes ou d’une obligation de rendre des comptes. Les auteurs de ces violences « an konplisité », agissent en toute impunité. Cela doit cesser.
L’information bien commun à l’ère du développement des médias
A l’heure du fankyoutisme , et de la mainmise, chez nous comme ailleurs du « grand » capital sur les médias, les avancées technologiques doivent s’appuyer sur le respect de la liberté, de la confidentialité et de la sécurité des journalistes.
L’information comme bien commun est à réaffirmé. A l’ère du développement des médias, plus de cinq personnes sur six dans le monde vivent dans un pays où la liberté de la presse a reculé au cours des cinq dernières années. Et constamment chez nous !
Durant la même période, près de 400 journalistes ont été tués, simplement pour avoir fait leur travail. Combien en Haïti et si jeunes ! Les technologies numériques révolutionnent encore plus ce paysage. Elles ont permis des échanges d’information sans précédent, favorisant ainsi un journalisme sans frontières. Désormais, nous pouvons voir, à tout moment, ce qui se passe aux quatre coins du monde. Ces possibilités s’accompagnent cependant de nouveaux défis. Mais quid de l’ éthique ?
L’ère du numérique, l’ ère des risques
L’ère du numérique amplifie également le risque, pour les professionnels des médias et leurs sources, d’être pris pour cible, harcelés et attaqués par divers moyens numérique. Et puissances occultes. La liberté de la presse, une conquête au quotidien. L’UJMG( qui n’est pas un syndicat mais une union de presse) invite nos adhérents , nos confrères de la presse (et même nos farouches opposants) ainsi que les entreprises technologiques et la communauté des médias, ainsi que le reste de la société civile, à unir leurs forces pour établir une nouvelle configuration numérique qui protégerait à la fois le journalisme et les journalistes.
Et pour garantir une liberté de conscience à ces professionnels, à nos confrères, qui s’exposent( aux différents pouvoirs souvent tyranniques et partisans ), pour mieux éclairer déontologiquement leurs concitoyens.
Mais l’abus de pouvoir comme les incohérences, on le sait est une tentation propre à l’homme ! Cette violence-là, il faut l’éradiquer. Est – ce à dire qu’il y aura toujours une logique du plus fort. Et quid du dicton « C’est celui qui paie commande et décide ». Cela nous renvoie aux intérêts, les uns et comme les autres qui n’ont pas toujours au « même » moment, toujours les mêmes ambitions et convictions . D’où le dicton : « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ».
Voltaire, l’homme de plume, fait référence au fait que c’est souvent de son propre camp ( on l’a vu pendant la Covid) que viennent les critiques les plus acerbes et les coups les plus rudes. Et qu’il est généralement plus facile de parer les attaques de ses véritables ennemis, clairement identifiés, que les traîtrises et autres coups bas venus de son propre entourage.
Et demain pour qui sonnera le glas !