D’ordinaire, la saison des pluies entraine une recrudescence des moustiques et avec eux les virus dont ils sont porteurs notamment la dengue. Selon Santé Publique France, ces dernières semaines, en Guadeloupe, la situation épidémiologique pour la dengue requière une forte attention. Un sérotype différent de l’épidémie précédente semble apparaître plus fréquemment.
Il a beaucoup plu ces dernières semaines en Guadeloupe et évidemment, comme nous le savons la saison des pluies entraine une recrudescence des moustiques et avec eux les virus dont ils sont porteurs notamment la dengue. Disons-le, la période d’hivernage et les conditions climatiques de ces dernières semaines ont été favorables à la prolifération des moustiques, partout dans l’archipel.
Selon Santé Publique France, en Guadeloupe, la situation épidémiologique pour la dengue ces dernières semaines requière une forte attention. Les autorités sanitaires ont constaté un dépassement du seuil épidémique depuis neuf semaines. Sur l’ensemble du territoire, le constat est le même, augmentation des cas. Par exemple en ville, il y a une augmentation du nombre de consultations médicales depuis cinq semaines, avec pour exemple, plus de 260 cas cliniquement évocateurs de dengue la semaine du 16 septembre.
Plus de 80 cas biologiquement confirmés par semaine, depuis la mi-août. Le sérotype 3 est le plus représenté. Il convient donc de procéder à une vigilance accrue. D’ailleurs comme le souligne les services sanitaires, depuis le début de la surveillance épidémiologique de la dengue, en Guadeloupe, il n’y a jamais eu d’épidémie dont le sérotype majoritaire était le sérotype 3.
Il n’y a pas de différence entre la Grande-Terre comme la Basse-Terre. plusieurs communes sont concernées plus particulièrement par une recrudescence de cas de dengue : le Gosier, les Abymes, Baie-Mahault, Petit-Bourg, Lamentin, Saint-François, Basse-Terre, Sainte-Anne et Saint-Claude.
L’ARS rappelle que la prévention individuelle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (répulsifs en sprays ou crèmes, serpentins, diffuseurs électriques, vêtements longs, moustiquaires). Pour éviter la propagation des arboviroses, il est impératif de : Lutter contre les gîtes larvaires (récipients, soucoupes, pneus) et consulter rapidement son médecin en cas d’apparition de symptômes pouvant penser à une maladie transmise par les moustiques (fièvre même modérée, douleurs musculaires ou articulaires, etc.).
Rappelons que l’Aedes aegypti se reproduit dans des récipients contenant de l’eau plutôt claire, liés à l’activité humaine. Entre 7 à 12 jours suffisent entre la ponte de l’œuf et le moustique adulte volant pour son développement. Il est donc fortement conseillé d’assurer en continu l’enlèvement et la gestion des déchets et encombrants, pouvant servir de gite de reproduction des moustiques.