Kalash rafle la mise à la deuxième édition des Flammes 2024.

L’année dernière, les principaux acteurs de l’industrie de la musique urbaine française ont créé la surprise en initiant leur propre cérémonie de récompenses. Lassés d’être boudés par les gros de l’industrie musicale nationale qui a longtemps les ignorés, malgré l’amour grandissant qu’a le public pour le genre musical Rap.

Disons-le, entre le rap et la France, il y a comme une histoire d’amour tapageuse. Depuis plus de trente ans, le style musical venus tout droit de New York a séduit les français. Aujourd’hui, la France est un réservoir de talents et il y a de vraies pépites. Cependant, l’ancienne génération de rappeurs comme ceux issus de la nouvelle, vous diront tous que le rap est pourtant boudé des cérémonies musicales nationales qui préfèrent récompenser des artistes plus  » écoutables  » provenant de la scène variété ou électro. Un manque de reconnaissance pour des artistes vendeurs en plusieurs dizaines voire des centaines de milliers d’albums ou qui font des millions de streams à chaque sortie d’album ou de single sur les plateformes d’écoute ou de téléchargement.

Beaucoup voyaient cette nouvelle façon de consommer la musique comme un véritable danger pour l’industrie musicale. Certains, pessimistes prédisaient même un avenir ombrageux pour la musique.

Au cours de cette enquête menée par Red Bull, Tsugi et l’agence de production de concerts Super ! en partenariat avec la Sacem, il est avéré que 78% des 14-24 ans interrogés pour cette enquête écoutent des musiques urbaines made in France. De plus, les tops 10 des titres de Deezer et de YouTube étaient en 2020 exclusivement constitués de morceaux “rap” à l’instar du top 25 d’Apple Music et du Top 5 de Spotify. En outre, entre 2009 et 2019, le nombre de sociétaires dans le top 1000 de la Sacem issus de l’urbain a été multiplié par 3, quand les montants répartis au titre de ce même répertoire, toujours dans le top 1000, ont été multipliés par six.

Les flammes, un BET AWARDS à la française :

Malgré les chiffres, le rap français a toujours du mal à se frayer une place dans les cérémonies nationales, sans doute du fait de sa connotation urbaine et son ancrage avec les banlieues, zones considérées comme des lieux de non-droit avec une population immigrée.

Malgré ce gentil  » boycott » de la part des cérémonies de récompenses françaises comme les NRJ Music Awards ou les Victoires de la Musique., les rappeurs ont décidé de faire leur propre cérémonie à l’image des célèbres BET AWARDS, mettant à l’honneur les plus grands rappeurs US et qui sont regardés dans le Monde entier et que des générations entières de petits français ne ratent pour rien au monde. Sans doute est-ce dû à la création des Flammes, mais on constate que de plus en plus d’artistes urbains arrivent à s’imposer dans les cérémonies musicales traditionnelles précitées.

Face à l’engouement de la précédente édition, la cérémonie des Flammes est revenue pour un deuxième volet pour le plus grand plaisir des passionnés du rap et autres musiques urbaines. Cette nouvelle édition 2024 s’est tenue jeudi 25 avril au théâtre du Châtelet, à Paris et près d’une vingtaine de récompenses a été décernées. Parmi elles, celle qui nous intéresse, du moins celle qui concerne les amoureux de reggae dancehall, la fameuse catégorie « morceau caribéen ou d’inspiration caribéenne ».

Comme lors de la première édition, c’est Kalash qui a raflé la mise en remportant a une nouvelle fois remporté le titre de « morceau caribéen ou d’inspiration caribéenne » avec son titre  » Doliprane ». L’artiste absent de la cérémonie au théâtre du Châtelet à Paris, n’a pas pu récupérer son prix qui était remis par la réalisatrice martiniquaise Euzhan Palcy. Cette dernière a plaisanté et s’est dite prête à le garder en attendant. On se souvient que l’an passée,  Kalash avait déjà remporté le trophée dans cette catégorie avec le titre « Laptop » en duo avec sa compatriote Maureen. Autant dire que Kalash est décidément chez lui aux Flammes. A travers ses réseaux sociaux, le MC originaire de la Martinique a remercié les organisateurs de l’événement :

D’ailleurs en parlant de la reine du Shatta, elle a ambiancé l’assistance avec un show endiablé. Lors de sa prestation, Maureen a profité pour faire un petit clin d’œil au Bèlè et au vidé de carnaval.

Malheureusement, la soirée n’a pas souri à l’artiste Meryl qui était également nommée dans deux autres catégories « artiste féminine de l’année » remportée par Aya Nakamura et « révélation scénique de l’année » qui ne lui a pas été décernée. Maureen a profité pour faire un petit clin d’œil au Bèlè et au vidé de carnaval.

  • L’artiste féminine de l’année : Aya Nakamura
  • L’artiste masculin de l’année : Gazo
  • La flamme du rayonnement international : Aya Nakamura
  • L’album Pop de l’année : Aya Nakamura
  • Morceau afro ou d’inspiration afro de l’année : Imen ES, Abou Debeing, Alonzo et Jungeli pour «Petit Génie»
  • Clip de l’année : Commando de Shay
  • Révélation masculine de l’année : Favé
  • Révélation féminine de l’année : Merveille
  • Concert de l’année : SCH au Vélodrome
  • Featuring de l’année : Tiakola et Dave pour la chanson «Meridian»
  • Performance rap de l’année : Ninho
  • Compositeur de l’année : Boomidjal
  • L’album rap de l’année : Werenoi
  • Morceau caribéen ou d’inspiration caribéenne de l’année : Kalash pour le titre «Doliprane»
  • Morceau R&B de l’année : Monsieur Nov et Josman
  • La flamme éternelle : Kore