Selon les renseignements : deux gangs Guadeloupéens tissent leur réseau criminel dans les banlieues françaises.

L’idée du transfert a été pensée pour désengorger et calmer les prisons de la Guadeloupe et dans une moindre mesure, l’archipel tout entier. Pourtant, selon Europe 1, se basant sur une note des renseignements intérieurs, les gangs guadeloupéens de la SK ( Sektion Kriminel) et Chien Lari seraient toujours actifs en France Hexagonale. Les criminels Guadeloupéens profiteraient de leur incarcération là-bas pour faire alliance avec des narcotrafiquants issus des banlieues françaises. Ils seraient des milliers à développer ainsi un réseau de revendeurs, avec des criminels qui officient dans plusieurs grandes villes de France comme Paris, Toulouse, Bordeaux, Montpellier et même jusqu’à Marseille.

SK pour Sektion Kriminel et Chien Lari, deux groupes criminels ou de musique ( à vous de choisir) qui ont fait frémir la Guadeloupe par leurs actions liées à la musique Trap, au trafic de stupéfiants, aux nombreux règlements de compte dû à la guerre qui les opposait au cours de ces deux dernières décennies. Des violences qui avaient lieu au sein même de la Maison d’arrêt de Baie-Mahault au grand dam des gardiens. Pour calmer la situation sur place, les autorités judiciaires ont opté il y a quelques années pour le transfert des détenus les plus difficiles vers l’Hexagone.

Cependant, voilà que les membres de ces deux groupes originaires de Pointe-à-Pitre pour les premiers et de Baie-Mahault pour les seconds, ont profité de leur détention en France pour établir des liens criminels avec des membres du grand banditisme venus des banlieues françaises, de Paris à Montpellier en passant par Marseille. Du moins c’est ce que Europe 1 souligne dans son article daté du 8 janvier et intitulé :  » Narcotrafics : les gangs guadeloupéens s’implantent en Métropole. »

Selon une note des services de renseignement intérieur, qu’affaiblis dans leur territoire d’origine, la Guadeloupe, du fait de la politique de transfert opté par les administrations judiciaires et pénitentiaires, la SK et les Chien Lari seraient plus actifs qu’on ne le pense. Formés au début des années 2000 par une passion commune pour la musique, au départ dance hall, aujourd’hui Trap et Bouyon, avant d’étendre leurs activités au crime organisé, ces deux groupes, auraient toujours un pied et une main dans le business de la drogue et des armes.

Selon les renseignements intérieurs, les Guadeloupéens étendent leur influence en France Hexagonale où ils sont désormais basés car certains ont une interdiction d’entrée sur le territoire de la Guadeloupe tandis que d’autres font des allées et retour en prison. Comme le précisent nos confrères d’Europe 1, les criminels Guadeloupéens profiteraient de leur incarcération là-bas pour faire alliance avec des narcotrafiquants issus des banlieues françaises. Ils seraient des milliers à développer ainsi un réseau de revendeurs, avec des criminels qui officient dans plusieurs grandes villes de France comme Paris, Toulouse, Bordeaux, Montpellier et même jusqu’à Marseille.

Ils s’installent pour échapper à la pression policière, retourner dans une forme de clandestinité puis s’attachent à faire le relais avec leur gang antillais pour acheminer la drogue jusqu’aux réseaux de revente de l’Hexagone.

Europe 1

Un lien entre criminels Guadeloupéens et ceux de la banlieue qui n’est pas nouveau mais qui inquiète de plus en plus les services de police et même les renseignements. Selon eux, cette alliance s’est nouée dans les prisons ou autre maisons d’arrêts ou centrales Hexagonales où sont désormais enfermés ou l’ont été certains des principaux leaders SK et CLR.

A l’image de d’autres mafias ou membres du crime organisé les membres de la SK ou des Chien Lari s’adonneraient à des activités légales comme la création de label de musique, de marques de vêtements ou de discothèques 100% antillaise etc qui ne sont autres que des façades de leurs activités illégales. Toujours selon les services de police, il y aurait aujourd’hui plus d’un millier de membres de ces différents gangs guadeloupéens. Dont la moitié appartiendrait principalement aux gangs des « Chien Lari » et des « Sektion Kriminel ».

Selon la note du renseignement, les gangs étaient si puissants que même les hommes politiques locaux, les syndicalistes et des groupes indépendantistes se tournaient vers eux pour canaliser et catalyser la jeunesse guadeloupéenne fortement touchée par le chômage et la précarité, lors de manifestations sociales ou politiques. Toujours selon les renseignements intérieurs, ces criminels avaient pénétré la vie publique locale en Guadeloupe. Plusieurs leaders de gangs ont tissé des liens avec les milieux indépendantistes et ont pris une part active fin 2021 dans les violences urbaines qui ont embrasé l’île. Sur place, beaucoup y voient une injustice coloniale alors que les renseignement sont clairs sur le lien entre gangsters et syndicalistes.

Mais pour parler de la SK ou des Chien Lari il faut revenir à l’histoire de la musique Trap locale : La trap cette musique qui a pertubé le paysage musical des Antilles-Guyane. (thelinkfwi.wixsite.com)

Nous établissions déjà un lien entre musique et crime organisé :

Fortement influencées par le grand voisin américain,la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane jadis terre de zouk, de biguine et de boléro, voient apparaître ce nouveau style musical. A l’image de la Trap nord-américaine, la trap version créole a été mise en avant par des artistes originaires de quartiers difficiles de Pointe-à-Pitre, Baie-Mahault, Fort-De-France ou encore Cayenne. La trap à la sauce créole s’est développée avant sa soeur française. En effet, dès 2006 plusieurs chanteurs originaires de différents quartiers de Guadeloupe, Martinique, Guyane se lancent dans la Trap, on peut citer par exemple le chanteur Dawa avec son crank  » Ki zeb ki shit  » ou encore  » Pa fè Marche arrière » ou encore Gamgi G, Walton et STG (sur Baie-Mahault en Guadeloupe) ou Lyrrix, Reyel Ay, véritables précurseurs du genre dans la région. Cependant, c’est à partir de 2010 que le genre a connu son apogée dans le paysage musicale antillo-guyanais. Comme leurs idoles américaines, ces chanteurs relatent dans leurs textes non édulcorés, la réalité du ghetto, les problématiques de la jeunesse fortement tentée par l’argent facile dû au trafic de drogue, au vol. Un contexte qui pousse nombre de jeunes à chercher une forme de musique en rapport avec leur quotidien.

Les paroles crues, qui traitent de la drogue, de la violence, de la lutte pour la reconnaissance et le succès, trouvent un certain écho dans les îles des Antilles françaises, où le trafic de cocaïne et les vols avec violence font les choux gras de la presse locale. Très mal considérée par les autorités judiciaires pour les messages qu’elle véhicule, la musique Trap est assimilée à tord ou à raison, à des collectifs d’artistes au passé sulfureux, que les forces de l’ordre comparent à des gangs. Il est vrai, comme aux Etats-Unis, aux Antilles et particulièrement en Guadeloupe, ces collectifs ont des couleurs distinctives, des territoires donnés et qui font régulièrement parler d’eux dans les journaux locaux pour les délits qu’ils commettent. Pourtant, au delà du sulfureux, ces artistes sont eux aussi des précurseurs de la Trap Créole, c’est le cas de la Sektion Krim ancienne Génésis prod sur Pointe-à-Pitre et ennemis jurés des membres de CLR ( Chien Lari ) sur Baie-Mahault ou encore HKM ( Hyenes Ka Modé ) sur Sainte-Rose . A la Martinique aussi, les ORIGINAL PIRATES sont souvent pointés du doigt par les autorités pour les activités illicites dont on les accuse, ou encore Evil P, précurseur de la Trap sur l’île aux fleurs. Malgré ce passé sulfureux, ces artistes chantent leur réalité, la vie dans le ghetto où le seul objectif est de faire l’argent peu importe la façon afin de sortir de la misère et ce malgré les risques.

Copiant les gangs des Etats-Unis, les deux bandes guadeloupéennes, reconnaissables par leurs couleurs respectives, violet pour la SK et bleu clair pour les Chien Lari, étaient jadis rivales mais en 2016, elles ont fait une trêve puis une alliance en 2020 lors d’une réunion filmée par un célèbre animateur d’une radio locale. Cette union, inquiète les autorités, notamment les renseignements intérieur car elles ont fait une trêve en 2016, puis une alliance en 2020 et désormais, les deux groupes s’attachent à développer leurs activités criminelles de concert, afin de les rendre encore plus lucratives, tout en véhiculant des messages anti-France vers leur territoire d’origine, un peu comme la mafia corse du temps de la Brise de mer…