Loin des prestations scéniques et des studios d’enregistrement, le chanteur Tiitof fait parler de lui d’une toute autre manière. En effet, le chanteur originaire de la Martinique comparaissait ce mercredi au Tribunal de Toulouse en comparution immédiate pour l’agression de son ex-compagne. Il a été condamné à 30 mois de prison, dont 1 an de sursis. Il est maintenu en détention. Une affaire qui risque de ternir sa carrière.
Il est considéré comme l’un des valeurs sures du rap antillais et même plus largement de la musique urbaine et hip hop en France. Fort de quatre albums avec des clips qui dépassent le million de vues. Cependant, loin des prestations scéniques, des studios d’enregistrement ou des tournages de clips, le chanteurs Tiitof fait parler de lui d’une toute autre manière. En effet, le chanteur originaire de la Martinique comparaissait ce mercredi au Tribunal de Toulouse en comparution immédiate pour l’agression de son ex-compagne. Il a été condamné à 30 mois de prison, dont 1 an de sursis. Il est maintenu en détention. Une affaire qui risque de ternir sa carrière.
Selon le média 100% Radio, tout aurait commencé le dimanche soir ( le 12 novembre 2023), lorsque Willem Lacom, de son vrai nom, se serait rendu au domicile de son ex-compagne après de vifs échanges par SMS. Il lui aurait asséné des coups de poing et coups de pied alors qu’elle tenait dans ses bras leur enfant de 2 ans. À la suite de quoi la jeune femme se serait vue prescrire 10 jours d’ITT.
En plus de cette agression, le rappeur l’aurait également menacé de mort avec une arme braquée sur elle. La femme aurait supplié le père de l’enfant de l’épargner. Tiitof devait aussi répondre de l’accusation de détention illégale d’arme à feu.
De son côté, le chanteur affirme que leur enfant n’était pas présent au moment de l’altercation, qu’il était sa chambre. Quant la juge en charge du dossier lui demande ce qu’il faisait avec une arme à feu au moment de la dispute, Tiitof aurait affirmé avoir été agressé par un des nombreux petits amis de son ex-compagne. « Un de ses copains m’a déjà menacé. Je l’ai achetée vers le Mirail. Mais je n’aurais jamais dû le faire ». Pour le chanteur, il serait tombé dans un guet-apens formenté par une femme « jalouse »
Le reste du procès est détaillé par le Midi Libre, quotidien de la région Occitanie. Sur sa théorie du piège tendu, le prévenu entend le prouver. « Je suis parti avec son téléphone et j’ai pu faire des captures d’écran de ses échanges avec un homme. Elle disait qu’elle était sûre que j’allais venir ». Problème, le téléphone du rappeur n’a pas été exploité et ces photos ne sont pas au dossier. « Quand on a voulu faire la reconnaissance faciale, j’avais tellement pleuré que j’étais bouffi. Mais j’ai donné mon code. Je n’ai jamais revu mon téléphone… » regrette-t-il. Pour la victime, Me Jocelyn Momasso-Momasso relève : « Ce n’est pas un clip de rap. Un témoin l’entend crier, supplier. C’est grave de se dire qu’on va peut-être mourir devant son bébé et elle s’est vue mourir ».
Un conflit pollué par les réseaux sociaux :
Connu musicalement en France et dans le reste des territoires francophones, Tiitof a fait son enfant avec une influenceuse dont les contenus sont bien suivis, il était clair que l’affaire ferait les choux gras des réseaux sociaux et de la presse. C’est d’ailleurs ce qu’a souligné la procureure qui dit regretter une telle » pollution de l’affaire par les réseaux sociaux » et a appelé à une justice » sereine ». Pour ensuite demander, deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire. Pour la partie ferme, elle a demandé le bracelet électronique.
Lors du procès, l’avocate de l’artiste a demandé la clémence puisque selon Me Séverine Bouchaïb son client est « un personnage public et médiatique avec des projets sérieux. » Malgré ses excuses aux accents sincères, Tiitof est condamné à 30 mois de prison dont 12 avec sursis probatoire. La partie ferme devra être exécutée en détention. Il pourrait faire appel. Toujours est-il cette affaire risque fort d’entachée la carrière du chanteur martiniquais dont le public est constitué en grande majorité de femmes.
Toujours trop de violences conjugales en France :
En France en 2022, les services de sécurité ont enregistré 244 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2021, proche du taux d’évolution annuel moyen constaté depuis 2019. Dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie, le nombre de victimes enregistrées a ainsi doublé depuis 2016. La part de victimes rapportant des faits antérieurs à leur année d’enregistrement reste stable par rapport à 2021 (28 %).
Les deux tiers des violences conjugales consistent en des violences physiques ; la grande majorité des victimes sont des femmes (86 %) alors que les mis en cause sont le plus souvent des hommes (87 %). Comme en 2021, la Seine-Saint-Denis, la Guyane, le Pas-de-Calais, le Nord et la Réunion sont les départements qui affichent le plus fort taux de victimes enregistrées pour 1 000 habitantes âgées de 15 à 64 ans.