C’est une affaire grave, révoltante, et malheureusement trop familière. En Guadeloupe, un homme se faisant appeler « Ezcdl » sur Instagram est soupçonné d’avoir agressé sexuellement plusieurs jeunes femmes sous prétexte de séances photo à caractère érotique. Il a été interpellé par la gendarmerie qui lance un appel à témoins afin de retrouver de potentielles victimes.
L’affaire est très grave. Depuis plusieurs années, un homme se présentant comme photographe pour abuser sexuellement de jeunes femmes. Le professionnel aurait proposé à ces jeunes femmes des séances photo « shootings érotiques » contre de fortes sommes d’argent. Les séances se dérouleraient au domicile du photographe sur les communes de Petit-Bourg puis de Lamentin.
Au delà des shootings, lors de ces rencontres proposées, il aurait finalement abusé sexuellement de ces dernières. Elles seraient nombreuses à être tombées dans son piège.
Ce qui était présenté comme un projet artistique s’est transformé pour certaines en cauchemar : pressions, gestes imposés, absence de consentement, abus sexuels. L’une des victimes a osé parler, permettant aux gendarmes de remonter la piste de ce faux photographe dont le profil Instagram privé est particulièrement suivi par 12 000 followers.

Le mis en cause a depuis été interpellé et est actuellement entendu par les enquêteurs sur plusieurs cas révélés récemment. Les autorités judiciaires lancent parallèlement un appel à témoins pour tenter de trouver d’autres témoignages. Depuis, l’homme a été mis en examen pour « viols, agressions sexuelles et exhibitions sexuelles ». Comme requis par le Parquet vu la gravité des faits, il a ensuite été placé en détention provisoire.
La gendarmerie de Guadeloupe lance ainsi un appel à témoins à la population : les personnes ayant été victimes de ces faits sont priées de contacter la gendarmerie à l’adresse mail suivante : victimes-lmt-65@gendarmerie.interieur.gouv.fr.
Cette affaire rappelle celle du » photographe de Tinder » qui s’est déroulée en France Hexagonale. L’accusé, Salim Berrada a été reconnu coupable le 29 mars dernier et il a été condamné à 18 ans de prison pour plusieurs dizaines de viols et agressions sexuelles par la cour criminelle de Paris. L’homme sévissait sur l’application de rencontre entre 2014 et 2016. Il utilisait son métier de photographe comme «prétexte» pour attirer des femmes chez lui et assouvir une «addiction au sexe». Salim Berrada, surnommé « le violeur de Tinder », fait appel de sa condamnation à 18 ans de réclusion
En Guadeloupe, le photographe accusé ne serait pas le seul à faire ce genre d’agissements mais les langues peines à se délier.