De son vrai nom Marcel Lollia, Vélo est l’homme, l’artiste qui a remis le gwoka au centre de la vie des Guadeloupéens. Artiste de rue et analphabète, il a pourtant donné au gwoka ses lettres de noblesse. Cependant, le 05 Juin 1984, le virtuose décédait. Quarante ans après sa mort, Akiyo a organisé cinq jours de célébrations en son honneur. Evidemment, aux rythmes du Ka
Marcel Lollia dit Velo, un nom mais surtout une référence dans le milieu du gwoka guadeloupéen. L’homme de son vivant a donné au gwoka ses lettres de noblesse au point de faire passer cette musique et cette danse longtemps dénigrées en des phénomènes populaires. Cependant, le 05 juin 1984, le virtuose du tambour Ka a tiré sa révérence mais quarante ans après sa mort, l’artiste trône au sommet du Panthéon des illustres musiciens de l’Archipel. Malgré sa disparition, son ombre et sa marque sont toujours aussi présents dans la culture musicale locale.
Alors dans certaines contrées du Monde connu, il aurait été érigé en monument sacré, il arrivait à peine boucler ses fins de mois. Artiste de rue, analphabète et nomade, Velo dormait régulièrement dans la rue avec une certaine forme d’addiction à l’alcool qui sans doute servait à noyer sa peine. C’est par le Gwoka qu’il communiquait ses émotions. La musique était sa seule raison de vivre. Ceux qui l’ont connu vous diront qu’il le rencontrait portant son tambour à travers la ville, à la recherche d’un endroit où jouer.
D’abord élève du Maitre Carnot il est devenu le Maître de toute une génération qui aujourd’hui encore l’honore tous les samedis à la rue piétonne à Pointe-à-Pitre (GUADELOUPE FWI). Il parcourait tous les lieux ou le Gwoka trouvait une résonnance, un écho dans le corps des danseurs, des danseuses et l’esprit des Tanbouyés.
Ses lieux de prédilections étaient les fêtes communales ou les rues de Pointe-à-Pitre où ils avaient l’habitude de jouer avec son ami Arthème Boisbant. Cette animation attirait du monde et étaient rentables pour les marchands avoisinants. C’est ainsi que « madame Adeline » qui tenait un commerce le remarqua et lui demanda de pratiquer son art, devant chez elle pour attirer, de la clientèle dans son épicerie à Pointe à pitre. Aujourd’hui encore de nombreux joueurs de tambours contemporains le respectent et perpétuent son style rigoureux permettant ainsi à la musique traditionnelle du Gwo Ka de perdurer.
Le 5 juin 1984, il nous quittait, gravement malade, il a été emporté par une cirrhose du foie, sa disparition a bouleversé tout un pays. Et sa veillée, sur la place de la Victoire, à Pointe-à-Pitre, reste gravée dans les mémoires. Quarante ans après sa mort, Akiyo a organisé cinq jours de célébrations en son honneur. Evidemment, aux rythmes du Ka.
On peut donc dire que VELO a remis le Gwoka au coeur de la vie des Guadeloupéens.