La préfecture de la Guadeloupe a pris un arrêté de reconduction du couvre-feu pour mineurs dans l’agglomération pointoise, jusqu’au 22 juin prochain. Le texte initial a été adapté, en fonction du bilan de cette mesure instaurée le 22 avril dernier. De 20h à 5h, la circulation des jeunes de moins 18 ans non accompagnés d’un parent ou d’un adulte exerçant l’autorité parentale est interdite dans les quartiers de Grand-Camp, Vieux-bourg, Massabielle, Raspail, Assainissement, Boisneuf, Tour Frébault, Henry 4 et, désormais, Lauricisque. Le centre-ville de Pointe-à-Pitre n’est plus concerné.
Le couvre-feu des mineurs mis en œuvre pour un mois, à compter du 22 avril 2024, dans plusieurs quartiers des Abymes et de Pointe-à-Pitre, a été reconduit jusqu’au 22 juin prochain, par arrêté préfectoral.
De 20h à 5h, la circulation des jeunes de moins 18 ans non accompagnés d’un parent ou d’un adulte exerçant l’autorité parentale est interdite dans les quartiers de Grand-Camp, Vieux-bourg, Massabielle, Raspail, Assainissement, Boisneuf, Tour Frébault, Henry 4 et, désormais, Lauricisque. Le centre-ville de Pointe-à-Pitre n’est plus concerné.
L’état veut ainsi garantir la sécurité de la population, dans les secteurs visés, considérant que, sur le territoire de la Guadeloupe, « la délinquance est à un niveau très élevé et structurellement croissant et contribuer à la protection des mineurs contre les dangers auxquels ils sont particulièrement exposés, qui tiennent tant au risque d’être personnellement victimes d’actes de violence, qu’à celui d’être mêlés, incités ou accoutumés à des tels actes ».
Un phénomène qui s’accentue suivant sensiblement les mêmes proportions sur la zone de responsabilité de la direction territoriale de la police nationale, où l’implication des mineurs dans la délinquance va aussi crescendo : 5% en 2022, 6% en 2023 et 10% au premier trimestre 2024. Le nombre de jeunes de moins de 18 ans auteurs de méfaits est aussi en augmentation.
Selon un récent rapport daté du 16 mai dernier, produit par le directeur territorial de la police nationale, sur l’évolution de la délinquance à Pointe-à-Pitre, sur les trois premières semaines d’application de l’arrêté, à savoir du 22 avril eu 12 mai 2024.
Il en ressort que la part des mineurs dans la délinquance s’établit à 6,8% ; un pourcentage en diminution par rapport à celui de 10% constaté durant les trois premiers mois de 2024.
À Pointe-à-Pitre, aucun fait de délinquance commis par des mineurs n’a été constaté. Aux Abymes, au contraire, son nombre va croissant : 10,5%, contre 9,2% entre janvier et avril 2024.
Dans les deux villes partiellement couvertes par le couvre-feu, le nombre de délinquants de moins de 18 ans a baissé, depuis le 22 avril dernier.
Plus particulièrement, on dénombre 14 homicides du 1er janvier au 12 mai 2024 contre 9 durant la même période en 2023, soit une augmentation de 56%, 51 tentatives d’homicide du 1er janvier au 12 mai 2024 contre 38 durant la même période en 2023, soit une augmentation de 34% (…) les atteintes aux biens sont, par ailleurs, en augmentation de 19% entre ces deux périodes et les atteintes à l’intégrité physique des personnes sont en augmentation de 13%. Sur le plan qualitatif (…), aucun fait délictuel ou criminel n’a été commis par des mineurs dans les lieux et durant les créneaux horaires visés par l’arrêté (…). Les effectifs de police font état de nuit plus calme, depuis son entrée en vigueur, confirmant l’effet positif de la mesure et son adaptation à l’objectif d’ordre public poursuivi.
Extrait de l’arrêté préfectoral du 21 mai 2024