Il est partout. Il se déguste généralement chaud, avec des ingrédients salés ou tout simplement sucré. On peut l’acheter dans les roulottes des places communales ou on peut le faire chez soi. Au fur et à mesure des années, le bokit s’est érigé au rang de patrimoine culinaire local, éclipsant au passage les fast food nord-américains présents dans l’archipel. Le Bokit, c’est plus qu’un sandwich, c’est avant tout un art, une tradition et une institution guadeloupéenne. Désormais le Bokit fait son entrée dans le dictionnaire.
Tout guadeloupéen qui se respecte aime manger son bokit. Bokit complet, bokit saucisse, bokit thon, Bokit poulet fromage. Bref, quelque soit le goût le Bokit est le sandwich de référence dans l’archipel français des Caraïbes.
En effet, il est partout. Il se déguste généralement chaud, avec des ingrédients salés ou tout simplement sucré. On peut l’acheter dans les roulottes des places communales ou on peut le faire chez soi. Au fur et à mesure des années, le bokit s’est érigé au rang de patrimoine culinaire local, éclipsant au passage les fast foods nord-américains présents dans l’archipel. Le Bokit, c’est plus qu’un sandwich, c’est avant tout un art, une tradition et une institution. Pour les Guadeloupéens, ce sandwich local rappelle l’enfance, la douceur que l’on dégustait avant d’aller au lit, mais aussi des jours difficiles.
Ce qui rend le Bokit si unique, c’est sa polyvalence. Il peut être servi en guise de repas complet, satisfaisant les appétits les plus voraces avec sa généreuse portion de pain et sa garniture copieuse. Mais il se prête également à toutes les occasions : que ce soit pour un déjeuner sur le pouce, un repas convivial entre amis, ou même un festin improvisé à la maison. Sa capacité à s’adapter à toutes les circonstances en fait un incontournable de la street-food antillaise.
Longtemps considéré comme le sandwich du pauvre, la consommation s’est démocratisée au point que certains restaurants de l’île ou de l’Hexagone ( tenus par des antillais) le proposent en menu. Désormais, le bokit fait son entrée dans le dictionnaire Larousse et Robert.
C’est une belle reconnaissance pour ce sandwich populaire né dans un archipel.
En effet, en entrant dans les dictionnaires Larousse et le Petit Robert, le Bokit confirme son statut de classique culinaire à part entière. Mais au-delà des mots, c’est une invitation à la découverte, à l’exploration de saveurs exotiques et de traditions gastronomiques riches en histoire. Alors, que vous soyez un amateur de street-food avide de nouvelles expériences ou simplement curieux de goûter à quelque chose de différent, laissez-vous tenter par le Bokit et laissez vos papilles vous guider dans ce voyage gustatif inoubliable.
Des origines amérindiennes à nos jours :
Le bokit est à l’image de la Guadeloupe : métissé. Selon les historiens, » Il y a plusieurs siècles, dans la région de la Nouvelle-Angleterre au Nord-Est des États-Unis, les Indiens Shawnees faisaient cuire une galette de maïs très nourrissante sur des pierres chaudes, appelée « jonikin ». A leur arrivée, les colons s’en sont inspirés pour en faire un pain proche du leur en y ajoutant de la farine de blé et l’ont surnommé « journey cake » (gâteau de la journée): déformation linguistique du nom original de « Jonikin », car il permettait de tenir une journée entière…. »
Au fil des échanges entre colonies des Caraïbes, tout au long du XVIIIe siècle, ce pain est devenu « Djoncake » à la Dominique et à la Barbade. Les îles francophones d’Hispaniola, Guadeloupe et Martinique, l’interprétèrent en « Djonkit » ou « Dannkit ».
Évoluant en forme et en contenu vers un sandwich dans un beignet, il prit le nom définitif de « bokit » en Guadeloupe et y est devenu une spécialité typique.
Il semblerait que c’est en Guadeloupe sur les habitations sucrières de Beauport vers mi-1800, après l’abolition de l’esclavage que serait né le bokit que l’on connait aujourd’hui. À l’époque, les ouvriers touchaient leur paye tous les 15 jours. Lorsque l’argent venait à manquer, le pain que l’on ne pouvait acheter était remplacé par les bokits faits avec un peu de farine, d’eau, de sel et de saindoux, sans levure à l’époque.Appelé « pains chaudières », à cause de la vapeur qu’ils dégageaient, ils étaient cuits dans une casserole d’huile bouillante.Il en ressortait des beignets ronds que l’on enroulait dans un torchon pour qu’ils restent chauds et que l’on garnissait de morue, de poisson frit ou des restes du repas de la veille pour les ouvriers de l’usine et des champs de canne.
Ainsi, le Journey cake est devenu Bokit par déformation linguistique tout simplement. Sa recette s’est transmise de génération en génération et est aujourd’hui toujours composée d’un mélange de farine, d’eau, de sel, mais aussi de bicarbonate et de levure, que l’on frit dans une casserole d’huile chaude.Le petit pain est garni avec une base de crudités (salade, tomate,concombre), puis traditionnellement fourré soit avec de la morue ou du poulet, soit adaptés aux goûts du jour avec du thon, du jambon/ fromage, de l’omelette ou encore de lambi.
Recette facile du bokit :
Ingrédients :
– 400 g de farine – 1 sachet de levure de boulangerie – 1 cuillère à soupe d’huile – 30 cl d’eau
Préparation :
1. Diluez la levure de boulanger dans un verre d’eau tiède et laisser agir pendant 5 minutes.
2. Dans un bol, mélangez la farine, l’huile, le sel. Ajoutez progressivement la levure et le reste de l’eau.
3. Pétrissez la pâte 5 minutes et couvrez-la. Laissez lever 3 heures.
4. Dégazez la pâte et divisez-la en 6 parts. Étalez-la avec les mains en formant une petite galette.
5. Faites frire les bokits dans de l’huile neutre en les retournant pendant toute la cuisson et égouttez-les sur du papier absorbant.
6. Coupez dans le sens de la longueur et garnissez-le de ce que vous voulez. De la salade, du fromage, du poulet ou de la morue pour plus d’authenticité, amusez-vous !