Donald Trump est bien décidé à punir toutes les nations qui s’opposent à sa politique internationale. Chaque jour, le suspens est grand car, tous les jours, le 47e président des Etats-Unis impose de nouvelles sanctions à des pays qui vivent déjà des embargos. C’est le cas du Venezuela. Cette fois, le président Trump a annoncé lundi 24 mars que tout pays achetant du gaz ou du pétrole vénézuélien serait frappé à partir du 2 avril de droits de douane de 25 % sur toutes ses marchandises entrant aux États-Unis.
Depuis son investiture le 20 janvier dernier, Donald Trump tel un animateur de sa propre téléréalité, joue avec les codes politiques. Il fait et défait des lois et des institutions fédérales, impose des nouvelles sanctions à des pays qui vivent déjà sous embargo américain.
Disons-le, chaque jour, le président Trump se réveille avec cette volonté d’écraser les autres pays sous le poids de la puissance financière Etats-Unienne. Le président Américain est bien décidé à punir toutes les nations qui s’opposent à sa politique étrangère et il ne fait pas dans la dentelle.
Entre Cuba qui a fait son retour sur la liste des Etats qui sponsorisent le terrorisme, les expulsions massives de migrants dont des criminels sud-américains hors des Etats-Unis, les menaces d’annexion du Groeland et du Canada, l’augmentation des taxes sur les marchandises européennes et canadiennes, les bombardements sur les positions des Outhis au Yémen, les pressions sur le président Zelensky (qualifié de dictateur) pour mettre fin à la guerre contre la Russie ou les menaces de guerre ouverte avec l’Iran sur la question du nucléaire. L’ère Trump n’est pas de tout repos. Dire que cela ne fait que trois mois que la nouvelle administration est au pouvoir. Courage !
Parmi les pays à être dans le viseur du Président J.Trump, il y a le Venezuela. Pays déjà en confrontation directe avec Washington depuis bientôt deux décennies et même sous sanction depuis 2013 soit depuis Barack Obama. La communication entre les deux pays est compliquée mais avec Donald Trump, elle l’est encore plus. Parmi les nombreux blocages, hormis la question de la « démocratie » sous fond de pétrole dont les USA n’ont plus accès depuis bien des années, il y a celle des migrants Venezueliens.
Pour rappel, entre 2016 et 2022, au pire de la crise politique et économique qu’a traversé l’ancienne puissance sud-américaine, plus de huit millions de venezueliens ont fuit leur pays pour trouver refuge dans les pays limitrophes mais surtout aux Etat-Unis où réside une importante communauté latino.
Désormais de retour aux affaires, Donald Trump a fait de l’immigration son cheval de bataille principal. Evidemment, les venezueliens ne font pas exception à la volonté trumpienne dépurer le sol des Etats-Unis de la criminalité. Les paroles se sont jointes aux actes puisque 238 membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua ( considérée depuis comme une organisation terroriste) sont arrivés au Salvador dimanche 16 mars après avoir été expulsés des États-Unis. Le président Donald Trump a invoqué une loi du XVIIIe siècle pour motiver cette expulsion. Ils sont désormais incarcérés dans le CECOT, cette prison de très haute sécurité du Salvador. Cela fait suite à une rencontre entre Marco Rubio et le président Nayib Bukele le 3 février, résultant d’un accord entre les deux pays.

A l’heure où cet article sera publié, les expulsions de gangsters venezueliens se poursuivent, trois ont été déportés vers le Chili où ils sont attendus pour répondre de leurs actes criminels ( meurtre et enlèvement) dans ce pays andin. Pour Donald Trump, le terrible gang Tren de Aragua serait le bras armé de Caracas pour terroriser ses opposants sur le territoire des USA et mener rune guerre guerre illégale contre le territoire des États-Unis, à la fois directement et sous la direction, clandestine ou non, du régime Maduro ».
Bien entendu, tous les migrants venezueliens installés aux USA ne sont pas tous des criminels membres du cartel d’El Tren de Aragua, mais pour le citoyen Etats-Uniens biberonné à Fox News et autres médias conservateurs, l’amalgame est vite fait. Pour aller plus loin dans sa lutte contre son voisin du sud, Donald Trump a retiré le statut de protection temporaire contre l’expulsion dont bénéficiaient environ 600 000 Vénézuéliens.
Ce lundi 24 mars, le gouvernement vénézuélien a dépêché un nouvel avion de sa compagnie publique Conviasa au Honduras pour rapatrier 199 de ses ressortissants expulsés. Malgré ce geste d’ouverture et d’apaisement, Trump reste déterminer à faire plier son « ennemi ».
En effet, sur la question économique, là aussi Donald Trump met la pression. Le président américain, qui a déjà mis fin à la licence permettant au géant pétrolier américain Chevron d’opérer au Venezuela, a justifié sur son réseau social Truth Social, la mise en place de nouveaux droits de douane de 25% sur toutes les marchandises des pays qui achètent du gaz ou du pétrole vénézuélien – la principale ressource de ce pays qui concentre les plus grandes réserves de brut au monde car Caracas serait « très hostile » aux États-Unis.
Ces nouveaux droits de douanes, arme fatale du nouveau gouvernement américain, doivent entrer en vigueur le même jour que les droits de douane « réciproques » que Donald Trump a promis d’infliger tous azimuts aux partenaires commerciaux des États-Unis, à savoir, le 2 avril prochain.
Ces nouvelles décisions trumpistes pourraient plonger encore plus le Vénézuéla déjà embourbé dans des séries de sanctions économiques ce qui empêche à son économie de connaître des embellies.