Bal fini et violon en sac, toute bonne chose prend fin et c’est le cas du Carnaval 2025. Pour terminer en beauté quoi de mieux qu’un bon ISTWA A MAS. Pour ce dernier épisode, direction l’Assainissement avec MAS 2.0. Cette année, le groupe fête ses six ans. Six ans de création et d’innovation pour donner une autre couleur au carnaval de Guadeloupe. À travers ce reportage, découvrez l’histoire, les valeurs et la ferveur de ces passionnés qui perpétuent l’essence même du carnaval traditionnel avec une pointe de modernité.
Le carnaval est terminé, l’heure est au carême, au jeûne et à la pénitence. Cette saison 2025 était bien plus longue que les années précédentes et nul ne peut nier qu’elle fut haute en couleurs et en créativité.
D’ailleurs, pour information, en Guadeloupe, à la différence des autres pays où le Carnaval est une période festive assez courte, le nôtre fluctue. Tout est question d’année et de calendrier. Ainsi, il peut y avoir des saisons carnavalesques plus longues que d’autres, avec des carnavals qui durent un mois voire un mois et demi et même deux mois. Ce qui signifie, que celui-ci commence dès la première semaine du mois de janvier, parfois même dès le 1er janvier et peu s’étendre, comme nous le disions, jusqu’en Février et même en fonction de l’année, jusqu’en Mars.
Moment de divertissement et de réunion, durant deux mois, tant au niveau économique que culturel, l’ensemble de l’archipel a vécu aux rythmes des parades où les différents groupes, caisses claires, ti mas et mas a po ont sublimé la culture en rivalisant d’ingéniosité tant au niveau des costumes, des chants et des thèmes. Disons-le, le carnaval est la période que les guadeloupéens ne rateraient pour rien au monde.
Cependant, les groupes qui suscitent le plus l’engouement du public, locaux comme touristes sont les Mas a Po auquel appartient Mas 2.0.
Qu’est-ce que le Mas a Po ?
Dans une définition simple, on peut dire que le Mas a Po est un groupe de carnaval qui utilise des tambours faits de peau d’animal, généralement des peaux de kabris (chèvres) bœufs, mais moins récurrent. Ils utilisent aussi des chachas (maracas) et des conques à lambi ( konn a lambi). Sur la région Pointoise, nous trouvons des mas a po dits “ mas a Senjan “ parmi lesquels : Akiyo, Mas ka Klé, Le Pwen, VIM, Klé La; tandis que sur la région basse-terrienne, notamment dans la ville de Basse-Terre, la musique jouée par l’un des seuls groupes du chef-lieu est le Mas Gwo Siwo, qui est jouée par VOUKOUM.
Leur musique héritée du gwoka est vigoureuse et ces groupes sont souvent surpeuplés : Mas a Po sé mas a pèp la. Présents dans le paysage
carnavalesque depuis les années 1960, les Mas a po continuent de marquer la culture guadeloupéenne. Sans prétention, ce sont les mas a po qui font l’originalité du carnaval de la Guadeloupe et qui font que celui-ci soit unique en son genre.
Pour les premières formations musicales carnavalesques Mas a po, l’objectif était de permettre à la classe populaire des îles de la Guadeloupe de participer au carnaval qui était célébré principalement par la classe bourgeoise locale qui intégrait des formations carnavalesques dites à caisses claires “ beaucoup plus strass et paillettes, et à plumes”. Ainsi du strass et paillettes, les membres des gwoup a po crééent des costumes dits “ linj a mas “ à partir d’éléments naturels présents dans la nature et dans le quotidien : des éléments végétaux, minéraux, synthétiques, animaux : roukou, gwo siwo, tissus, autres vieux draps, vêtements usagés, feuilles de bananiers etc. Ces costumes donneront naissance aux masques traditionnels du carnaval de la Guadeloupe : Mas a lanmò, mas a fwèt, mas a miwa, mas a kongo, mas a ruban, mas a hangnyon, mas a lous, mas a woukou, mas a zonbi etc.

Évidemment, qui dit Mas dit Istwa a Mas ! Notre série de reportages sur l’histoire des Mas a Po de la Guadeloupe est de retour pour une saison 5 ! Depuis 2019, The Link Fwi propose une série de reportages constituée de trois épisodes par an. Cette série est axée sur l’histoire des Mas a po, véritables piliers de la culture carnavalesque de l’archipel. Depuis la première saison, nous tournons des épisodes de façon immersive où nous partons à la rencontre des fondateurs et des membres de ces groupes. L’objectif d’Istwa a Mas est de dresser un portrait de chaque gwoup a po de l’île. A travers ces l’histoire du style “ mas a po “ qui est abordée et dans une moindre mesure, c’est aussi l’histoire des groupes mis en lumière. On y voit la vie associative au-delà des déboulés(défilés), l’ambiance en amont des défilés du dimanche, les ateliers coutures, répétitions, réunions). Après une première saison tournée en 2019 et consacrée aux groupes Le Pwen, Nasyon a Neg Mawon, Mas ka klé, suivie d’une saison 2 en 2020 axée sur l’histoire des groupes Ti Kanno, VIM, Kle
La. Après deux ans d’absence du fait de la pandémie de Covid-19, la série ISTWA A MAS est revenue avec à l’honneur des groupes mythiques comme 50/50, Mas a Wobè et Voukoum. Cependant, à la différence des autres années, la saison 4 n’a eu que deux épisodes mettant en avant cette fois-ci Moun Ki Moun et Chenn La.
Après NUKILA suivi du reportage sur les trente-cinq ans du groupe Point d’Interrogation, nous nous sommes rendus à l’Assainissement quartier populaire à mi chemin entre la ville de Pointe-à-Pitre et Les Abymes pour rencontrer les membres de MAS 2.0. Cette année, le groupe fête ses six ans. Depuis sa création, MAS 2.0 se distingue des autres formations par sa touche si particulière notamment les costumes qui en font un mas unique qui incarne une modernité audacieuse tout en restant fidèle à l’essence même du carnaval guadeloupéen.
Six ans de création et d’innovation pour donner une autre couleur au carnaval de Guadeloupe. À travers ce reportage, découvrez l’histoire, les valeurs et la ferveur de ces passionnés qui perpétuent l’essence même du carnaval traditionnel avec une pointe de modernité.

En effet, le groupe s’impose comme une évolution du Mas à Po traditionnel. Tout en respectant les codes fondamentaux de ce courant, le groupe y apporte une vision contemporaine et un souffle de modernité. Grâce à une mise en scène soignée, un travail musical précis et une identité visuelle forte. la jeune association carnavalesque parvient à capter l’attention du public et à renouveler l’expérience chaque dimanche.
On peut le dire, MAS 2.0 incarne avec brio l’équilibre entre héritage et renouveau. En repoussant les limites du Mas à Po tout en préservant son essence, le groupe contribue à maintenir vivante une tradition essentielle du carnaval guadeloupéen. Chaque apparition de MAS 2.0 est une célébration vibrante, un hommage à la force culturelle de la Guadeloupe.

Plongez au cœur du carnaval avec MAS 2.0 et laissez-vous emporter par cette expérience unique en photos :





